Alors que le président d'Arcelor Mittal doit être reçu mardi 27 novembre à l'Elysée, Boris Johnson, le maire conservateur de Londres, a raillé les socialistes qui régissent la France comme des "révolutionnaires sans-culottes".
Au sommet du G20 de Los Cabos au Mexique, le premier ministre britannique, David Cameron, avait déjà dit vouloir "dérouler le tapis rouge" aux entreprises françaises qui refuseraient de payer les 75 % d'impôts que François Hollande s'apprêtait alors à instaurer.
"Les sans-culottes semblent s'être emparés du gouvernement à Paris", a cette fois déclaré M. Johnson lors d'une réunion de chefs d'entreprise en Inde. "Je n'ai aucune hésitation à dire ici, venez à Londres, mes amis", en français dans le texte, rapporte le Financial Times.
M. Johnson, qui n'a pas hésité à décrire la sculpture monumentale à l'entrée du parc olympique de Londres, réalisée par ArcelorMittal, comme un incompréhensible "liseron géant", choisit désormais de dire plutôt qu'il "symbolise la fusion et l'amitié entre l'Inde et Londres".
"N'ATTENDEZ PAS D'ÊTRE PERSÉCUTÉS"
Déclarant avoir été surpris de lire dans les journaux indiens, ce mardi matin, les accusations de mensonge et de chantage proférées par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg et ses souhaits de départ sous-entendus, alors que le groupe emploie 20 000 personnes en France, le maire de Londres invite le numéro un mondial de l'acier à se réfugier outre-Manche.
"Après la sortie de M. Montebourg – qui est vraiment en rogne avec ce qui se passe dans la zone euro, et on ne peut guère lui en vouloir –, n'attendez pas d'être persécutés par les sans-culottes à Paris", a conseillé M. Johnson. "N'attendez pas d'être mis dans les charrettes [qui servaient à transporter les condamnés à l'échafaud] par le régime de M. Hollande. Venez à Londres."
M. Johnson, qui se rendra également à Hyderabad et à Bombay, n'a pas tari d'éloges sur les investisseurs indiens au Royaume-Uni et insisté pour que les deux parties concluent un accord de libre-échange.
Il a également redit son inquiétude concernant les tentatives visant à restreindre l'immigration indienne à la suite des mesures prises par le gouvernement britannique pour réprimer des abus de visas d'étudiants. "Là où il y a une ambiance un peu rebutante, nous devons la dissiper pour mettre un terme à tout cela", a t-il assuré.
Déjà installé dans l'une des plus vastes et plus chères demeures de Londres, Lakshmi Mittal serait, selon le Sunday Times, le résident du Royaume-Uni le plus riche de tous les temps. Outre le mariage de sa fille au château de Versailles, son implication en 2002 dans un scandale lié au financement du Parti travailliste lui avait valu un surplus d'attention des médias.
Lire : "Lakshmi Mittal, l'autodidacte confirmé d'un pays émergent"
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