Vivre à la campagne : une solution pour (re)trouver le bonheur ?

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Cette caricature montre bien l’avis global des ruraux sur l’arrivée des citadins dans les campagnes.

   La campagne est souvent décrite comme l’endroit idéale pour trouver ou retrouver le bonheur. La campagne est souvent citée comme l’un des cadres de vie agréable par rapport à la ville, 65 % préféreraient vivre à la campagne. Cependant peu de personnes franchissent le cap d’aller s’installer à la campagne, ce changement de vie « concerne quelque 100 000 néoruraux, chaque année ». Souvent décrite, beaucoup définie mais peu connue réellement cette dernière peut s’avérer être un véritable calvaire si l’on ne connaît pas son vrai visage.

Le bonheur peut être définie comme un état de bien être de plénitude où le stress et l’angoisse sont absents. Cependant ce bonheur est propre à chacun et est différent d’un individu à l’autre. La campagne peut être source de bonheur car elle répond sur le papier, à l’un des termes important de cette définition du bonheur car le stress peut être évité à la campagne car il y a un certain isolement dans les espaces ruraux. Cependant elle peut être gênante pour les personnes qui souffrent d’une certaine angoisse dès lors qu’ils sont isolés, loin de leur commodité connue à la ville.

  Quant à la campagne elle peut être définie comme « l’ensemble des espaces cultivés habités, par opposition au milieu urbain ». Cependant la définition même de l’espace rural est très différente selon les époques mais également selon les pays. Elle peut donc inclure des attentes différentes selon les personnes.

  Les principales raisons d’un souhait de changement de cadre de vie sont : les pollutions (sonore, visuelle et atmosphérique), l’insécurité, le coût de la vie plus élevé et le manque de lien social. Aujourd’hui, on observe également des nuisances à la campagne et notamment qui génèrent des conflits entre néoruraux et ruraux. Parfois ces conflits proviennent des activités liées aux métiers ruraux notamment l’épandage (nuisance olfactive), bruit de tracteur tard le soir, tôt le matin (nuisance sonore), cloches des églises ou des vaches, des coqs qui chantent, qui font trop de bruit ou des grenouilles qui coassent de trop ! Ce qui conduit parfois à des poursuites en justice amenant jusqu’aux tribunaux certains ruraux et néo-ruraux (par exemple : M. et Mme Pécheras qui sont dans une situation complexe, les grenouilles qui peuplent leur mare coassent trop fort ils doivent combler la mare cependant si ils comblent cette mare, ils devront payer de fortes amendes car dans cette mare, des batraciens protégés par une directive européenne sont présents dans cette dernière !). Elle est également éloignée des commerces, des loisirs et souvent des familles des néoruraux, mais aussi des structures de soins et scolaires. Elle peut donc être un frein pour certains néoruraux qui souhaitent conserver un certain niveau de vie et une certaine qualité de vie ou une présence peu éloignée des proches. Il faut donc souvent faire des sacrifices mais ces sacrifices conduiront peut être à un bonheur.

  Néanmoins les nuisances décrites ci dessus ne gênent pas tous les néoruraux et certains trouvent que c’est ce qui la caractérise et en fait son charme. Ils veulent justement retrouver ce lien avec la nature qui peut être propice à la recherche de leur bonheur.
Les médias jouent également un rôle important dans le choix des personnes et notamment des consommateurs. Que ce soit dans les publicités, les radios, à la télévision la campagne est souvent prise pour décrire le bonheur ou faire vendre un produit en dévoilant son visage de la façon la plus positive possible. Car la campagne vend du rêve, la tranquillité, la sécurité, la qualité de vie, le coût de la vie moins important. Ces publicités représente de la façon la plus cliché, la plus vendeuse possible la campagne par exemple une publicité pour un produit laitier représentant une vache de race Normande sous des pommiers sous la pluie. C’est l’une des plus cliché qui soit.

  La campagne peut être source de bonheur dès lors qu’on connaît son vrai visage et ce à quoi s’attendre. Il ne faut pas uniquement s’attarder sur des présentation à portée de main, il faut se faire sa propre idée de la campagne. Par exemple, aujourd’hui beaucoup de retraités aspirent à retourner à leurs origines et notamment dans la « maison de leur enfance ». Ces derniers choisissent donc de retourner à la campagne pour fuir les désavantages, les inconvénients de la ville. Elle leur apparaît alors être une solution pour passer leur retraite dans un endroit propice au bonheur cependant elle peut être un frein dès lors que leur mobilité est diminuée, par exemple pour l’accès aux soins, aux besoins de premières nécessité et divertissement (alimentation, loisirs…). De plus la campagne change et évolue, elle ne sera peut être plus la campagne qu’ils ont connu il y a 40 ou 50 ans ! Elle ne sera donc plus compatible avec ce qu’ils en attendaient. Aujourd’hui ce changement est visible au niveau de l’agriculture et des difficultés que rencontrent les agriculteurs, la campagne n’est donc peut être pas source de bonheur.

  La campagne n’est également peut être pas source de bonheur car on observe que la principale raison pour laquelle les citadins déménagent sont le manque de lien social à la campagne. Cependant, l’arrivée de néo-ruraux n’est parfois pas la bienvenue et le lien social peut être difficile à construire, à tisser. Beaucoup de témoignage vont dans ce sens, au début le lien social est distant mais existant et petit à petit, il disparaît et conduit à une forme d’isolement de plus en plus important. C’est ce qui pousse certains néo-ruraux à retourner à la ville.

  Cependant, il faut noter que certains de ces nouveaux ruraux arrivent à s’intégrer complètement et entièrement dans cet espace rural. Parfois certains d’entre eux changent complètement de situation professionnelle en s’installant dans une logique de permaculture.

  Il faut donc commencer par définir son bonheur et peser le pour et le contre. Il faut également se documenter, chercher à connaître et comprendre le milieu rural. Vous pouvez également passer quelques week-end, des vacances dans la région que vous convoitez. Mais attention, il faut faire ces différentes étapes tout au long de l’année et ainsi à n’importe quelle saison, en hiver où la neige peut limiter les trajets, en été où la chaleur écrasante de la campagne est loin des supermarchés, des centres commerciaux et des cinémas climatisés.

  Aujourd’hui une grande partie des néo-ruraux travaille à la maison ce sont donc des télétravailleurs. Ils peuvent être confrontés à différents problèmes notamment à des problèmes de réseaux téléphoniques et internet et notamment par la présence de zones blanches. Cependant aujourd’hui les mairies essaient de mettre en place un certain nombre de système pour attirer les nouveaux ruraux dans leurs campagnes notamment avec la mise en place d’antenne relais.

  Mais la campagne peut être source de bonheur dès lors que l’on arrive à changer de niveau de vie et à chercher un bonheur qui n’inclus pas forcément des biens matériels.

  Les néo-ruraux peuvent être important dans la sauvegarde des espaces ruraux car quand ils s’installent, par exemple pour une famille, ils vont mettre très souvent leurs enfants à l’école la plus proche qui se situe dans le village et donc va permettre dans certains cas la sauvegarde, la non fermeture d’une école, d’une classe. Pour ce faire, on observe de nombreuses offres de la part des communes et notamment des offres immobilières (1 € le m² de terrain viable) sous certaines conditions (rester plus de 5 ans, avoir des enfants… ). Les néo-ruraux peuvent donc être une solution pour contribuer au bonheur des ruraux en préservant ce territoire ou en animant le territoire. Des retraités actifs cherchent aujourd’hui à animer au maximum ce territoire parfois vu comme arriéré, ancien et attirer les ruraux. Il permet donc de développer les activités dans cet espace et de contribuer parfois à la modernisation d’un village ou d’une petite ville.

Cependant dans une étude du CSA Research, à la question diriez-vous que vous êtes heureux 80 % des français répondent que oui, ils sont heureux. En conclusion, l’exode urbain attendra !

Mathilde SURMULET et Ombeline CHATELLIER

 

Bibliographie :
Cairn
CSA Research
Le Monde
Paris Match
Le chasseur français
Le Figaro
Psychologie
http://simplicite-volontaire.wifeo.com
Wikipédia

Image :
http://leslapinsgovin.over-blog.com/article-35286630.html

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