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Les Franco-Ontariens veulent leur propre université

Le drapeau franco-ontarien

Le drapeau franco-ontarien

Photo : Marinade (Radio-Canada)

Radio-Canada

Les universités bilingues actuelles à Sudbury et à Ottawa peinent à répondre aux besoins des francophones, qui nécessitent « un pouvoir décisionnel réel », selon des consultations régionales.

Ces consultations sur l'éducation postsecondaire ont été menées au cours des derniers mois un peu partout dans la province, notamment par le Regroupement étudiant franco-ontarien (REFO), en prévision d'états généraux à Toronto du 3 au 5 octobre.

Ce rapport constitue une base importante pour poursuivre nos réflexions lors du Sommet provincial des États généraux la semaine prochaine à Toronto.

Une citation de Geneviève Latour, coprésidente du REFO

Le rapport de synthèse des consultations a été publié vendredi matin, au lendemain des célébrations du Jour des Franco-Ontariens.

Parmi les priorités identifiées, la question de la « gouvernance par et pour les francophones » et la demande, maintes fois exprimées au cours des dernières années, d'une université française en Ontario.

La ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, a quant à elle refusé de se mouiller. « J'ai hâte de prendre connaissance du rapport émis aujourd'hui, a-t-elle répondu, et des éventuelles conclusions du Sommet la semaine prochaine. »

Beaucoup de défis

L'idée de mettre sur pied une université de langue française est liée aux nombreux défis qui existent toujours au sein du système postsecondaire bilingue en Ontario, a expliqué Alain Dupuis, directeur général du REFO.

Parmi ces défis, il note la question de l'environnement bilingue dans les universités lequel est dominé, selon lui, par l'usage de l'anglais. Ceci fait en sorte « qu'il n'existe pas nécessairement de vie sociale et culturelle pour les étudiants francophones », estime M. Dupuis

Le directeur général du REFO a également affirmé que la proportion de francophones dans les universités bilingues est en constante diminution, en citant l'Université d'Ottawa.

Cette université « a été fondée par le clergé canadien-français et pendant longtemps les francophones étaient majoritaires dans cette institution. Mais chaque décennie, cette proportion diminue », explique-t-il.

Les francophones représentent environ 25 % des étudiants dans les universités bilingues de la province alors qu'autrefois, ce pourcentage était autour de 60 % à 65 %.

Une citation de Alain Dupuis, directeur général du REFO

Cette tendance s'explique, selon lui, par le fait que la plupart des établissements postsecondaires bilingues n'imposent plus l'obligation pour les étudiants de maîtriser l'anglais et le français.

« La proportion d'anglophones a augmenté, parce qu'on a retiré cette obligation de bilinguisme. Donc, on se retrouve sur des campus qui nous ressemblent de moins en moins », a-t-il dit.

Plus de contrôle

Le REFO réclame plus de gouvernance par les francophones parce que cela permettrait, entre autres, d'avoir davantage de contrôle sur les budgets du gouvernement provincial destinés aux programmes francophones, assure Alain Dupuis.

« Parce qu'il n'y a pas de gouvernance francophone présentement, c'est difficile de savoir quelles sont les ressources exactes qui sont allouées aux programmes francophones et comment ces ressources sont distribuées », ajoute-t-il.

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