ABSENCE. Les crabes sont actuellement absent de l’Antarctique car leur métabolisme ne leur permet pas de survivre à des températures trop froides. Cependant le réchauffement mondial, particulièrement prégnant dans certains territoires autour du pôle sud pourrait causer l’arrivée massive de crabes invasifs destructeurs pour l’écosystème local.
Vers l’homogénéisation du biote marin
Dans le Journal of Biogeography une équipe d’experts internationaux présente un rapport évoquant la menace que font peser les crabes sur l’écosystème de l’Antarctique. Ils ont repéré au moins trois espèces de crabes qui ont tenté des excursion plus en avant dans les eaux australes. La première profite de la chaleur émise autour de l’île volcanique de la Déception, au Nord-Ouest du continent. Il s’agit d’Halicarcinus planatus, un crabe (photo ci-dessus) dont la particularité est qu’il perd, durant les mues, une partie de sa carapace remplacée par une membrane translucide laissant apparaître ses organes internes.
TEMPERATURE. D’autres envahisseurs ont été repérés : de grandes populations de crabes royaux (Lithodidae) sur les fond marins au large de la Péninsule de l’Antarctique occidentale et un crabe vert européen (Carcinus maenas) qui s’étend dans toutes les mers du monde dont certains spécimens ont été aperçus sur le plateau continental. Tous ces indésirables ont profité de la légère hausse de température des eaux pour s’infiltrer dans un territoire trop inhospitalier pour eux habituellement. Ils menacent les populations locales de crustacés et de mollusques affirment les chercheurs.
Ils notent que ce début d’expansion réussie des crabes prédateurs mais aussi d’autres espèces benthiques sur le plateau Antarctique confirme la tendance mondiale qui tend à ”l'homogénéisation fonctionnelle du biote marin”. Les scientifiques appellent à mettre en place des programmes de surveillance à long terme pour évaluer l'ampleur du problème en Antarctique.