Les grands du Web se divisent sur la proposition de Google et de Verizon, rendue publique mercredi, de définition de la neutralité du Net. Ce principe veut que tous les contenus soient égaux sur le Réseau, quels que soient leur nature ou le protocole informatique utilisé, et circulent donc à la même vitesse.
Or, la proposition de Google et de Verizon prévoit que les réseaux mobiles ne soient pas soumis à la neutralité du Net, afin de "favoriser l'investissement" dans ces réseaux. Ce qui n'a pas manqué de faire réagir certaines sociétés du Nasdaq. Mercredi, Facebook s'en est pris directement à Google et à Verizon, en expliquant que l'entreprise "continue de soutenir les principes de la neutralité du Net pour les abonnements par câble comme sans fil".
Amazon et eBay, tous deux membres, comme Google, de l'Open Internet Coalition, qui défend la neutralité du réseau, se sont également distanciés de la proposition du moteur de recherche et de l'opérateur américains. "Des réseaux à deux vitesses, avec des péages mis en place par les entreprises, limiteraient l'innovation et bénéficieraient aux sociétés qui dominent le secteur, aux dépens des plus petites", note par exemple eBay. La proposition de Google et de Verizon prévoit que les fournisseurs d'accès puissent, en plus de l'accès à Internet classique, proposer des "réseaux parallèles", avec des services différents, comme par exemple un canal de diffusion de vidéos en 3D.
Google et Verizon ont en revanche reçu le soutien d'AT&T, le principal opérateur américain, qui a qualifié leur texte d'"étape positive" vers un "accord raisonnable".
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