SECURITEAttentats en France: «La menace n'a jamais été aussi grande»

Attentats en France: «La menace n'a jamais été aussi grande»

SECURITEC'est le patron de l'antiterrorisme qui le dit...
La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) sera animée par le préfet Bernard Squarcini, qui devrait en être nommé directeur mercredi, lors du prochain Conseil.
La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) sera animée par le préfet Bernard Squarcini, qui devrait en être nommé directeur mercredi, lors du prochain Conseil. - Stephane de Sakutin AFP/Archives
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le patron de l'antiterrorisme français Bernard Squarcini assure que la menace d'un attentat sur le sol français «n'a jamais été aussi grande», citant comme principale source d'inquiétude Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans une interview publiée samedi par le JDD.

«Nous sommes aujourd'hui au même niveau de menaces qu'en 1995», année marquée par une vague d'attentats en France, estime le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). «Tous les clignotants sont dans le rouge», ajoute-t-il. «Aujourd'hui, compte tenu des signalements qui nous sont transmis par nos partenaires étrangers et de nos propres observations, il y a des raisons objectives d'être inquiets. La menace n'a jamais été aussi grande».

Selon Bernard Squarcini «la menace en France est triple: le Français converti qui se radicalise et monte son opération seul; Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui dépêche un commando pour commettre des attentats en France; et les djihadistes, ces Français qui partent en Afghanistan ou au Yémen, demain en Somalie et qui reviennent clandestinement, aguerris, pour poursuivre leur combat sur le sol français».

«On s'attend à avoir des attentats sur notre territoire»

Interrogé plus précisément sur le niveau de menace que représente Aqmi, le patron de l'antiterrorisme répond: «on s'attend à avoir des attentats sur notre territoire». Aqmi «est une franchise d'Al-Qaïda: ils essaient de suivre les mêmes objectifs que la maison mère», explique-t-il. «Il y a 15 ans, quand nous avons subi la série d'attentats de 1995, la menace nous arrivait uniquement de l'est d'Alger. Elle s'est considérablement étendue.»

Il a répété que ses services déjouaient «en moyenne deux attentats par an», citant le cas d'un Belgo-tunisien de 25 ans, intercepté par l'Egype au sortir d'un tunnel de la bande de Gaza, expulsé en mars dernier vers la Belgique et arrivé en France pour être interrogé au cours de l'été. Selon la même source, il est «soupçonné d'avoir projeté un attentat kamikaze contre une salle de spectacle parisienne à l'occasion d'un gala de bien faisance au profit de l'armée israélienne».

Mais le chef de la DCRI dément toute radicalisation significative des musulmans de France. «Sur 6 millions de musulmans en France, il y a peut-être 300 individus qui posent problème» et une «trentaine» de lieux de culte sur quelque 1.800, dit-il.

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