Apéros party, nos vieux jouent les rabats joies

Jean-François Copé a déclaré hier matin « la gestion de ce nouveau phénomène, apparue sur les réseaux sociaux, était un sujet national ».  Au PS, on fait tout dans la finesse, selon Jean-Marc Ayraud « un apéro géant, ce n’est pas une fête. C’est glauque et lamentable ! Les jeunes y viennent pour se défoncer ».

Les réseaux sociaux changent profondément l’organisation humaine, il est effectivement nécessaire de traiter les phénomènes pour garantir l’ordre public. Aujourd’hui, plutôt que de placarder des affiches partout dans la ville ou distribuer à tous les coins de rues, il est possible d’emprunter les voies numériques qui sont très utilisé par les jeunes. Ces phénomènes de rassemblement de masses sont facilités par les médias des masses et les politiques viennent de prendre conscience de la capacité de la société civile à s’auto-organiser.

Si la boisson peut créer des problèmes, comme dans tous types d’événements, c’est surtout cette capacité à se fédérer ponctuellement et de manière réactive qui inquiète. Phénomène que nos politiques n’ont pas encore complétement pris en compte. Pour autant, cela justifie t-il des réactions anti-jeune et puritaines au possible ? Des morts dans les fêtes, il y en a régulièrement, ce sont des accidents et c’est regrettable, que ce soit à la fête de l’huma, la fête de la sardine à Douarnenez… Il y a toujours quelques échauffourées, des mouvements de foules, la boisson qui peut provoquer des tensions. Ce n’est pas nouveau. Les médias des masses ne font qu’amplifier ces rassemblements, mais comme pour les fêtes historiques, ces événements sont prévisibles, il revient au municipalité d’embaucher des gens compétents pour détecter leur arrivée et les initiateurs, et ainsi veillée à la sécurité du déroulement de l’événement.

Ces moments de fêtes sont des moments de socialisation intense après les examens, lâcher la pression, trouver de nouveaux copains… Ça a toujours fait partie de la vie des étudiants, il n’y a pas de quoi ce formaliser parce que les moyens de se rassembler ont changé.

Ils ont aussi pris position sur le sujet:

3 commentaires pour “Apéros party, nos vieux jouent les rabats joies

  1. D’abord je tiens à réagir sur ce nouveau blog, qui est pas mal du tout!
    Et sur ton article ensuite, je ne peux m’empêcher de ronger mon frein quand j’écoute toutes ces réactions politiques…Comme disait un éditorialiste sur France inter vous avez de la chance que la jeunesse se saoule plutôt que de faire la révolution quand on voit le peu d’avenir que vous nous proposez. Par ailleurs, la jeunesse a toujours fait la fête et la fera toujours. Si l’alcoolisation de masse est un phénomène nouveau(reste encore à le prouver), qu’elle concerne une grande majorité de la jeunesse n’y a-t-il pas des questions à se poser? la jeunesse est ce que la société a engendrer. Réprimer, interdire, toujours plus et imposer un culte de la réussite, supprimer les subventions dans le domaine artistique…les apéro géant renaîtrons sous d’autres formes, l’homme n’est pas une bête de somme. Si le malaise est partout palpable actuellement, si la schizophrénie devient une véritable manie pour opérer (politiquement,médiatiquement(c’est vrai que ce droguer au majestic barrière c’est plus correcte que dans la rue) notamment), la société civile continuera de réagir et de s’organiser parallèlement. Quant à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information ds tout cela, les jeunes ne font qu’utiliser les nouveaux moyens de communication avec lesquels ils ont grandis. Plutôt que de s’offusquer et de s’opposer pourquoi ne pas réfléchir ensemble, prendre acte de ces expressions « populaires » et bâtir quelque chose de constructif à partir de ces états de fait?

  2. « c’est vrai que ce droguer au majestic barrière c’est plus correcte que dans la rue »

    C’est exactement ça. On fustige les moeurs des populo, mais à coté de cela les élites ne sont pas très différentes. Lorsque la Sarkozie fustige la polygamie et qu’en même temps la première dame de France déclarait dans madame le figaro en 2007 sa polygamie, il y a de quoi rire.

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