Qui participe au développement du noyau Linux ?

Les grandes entreprises comme Red Hat, Novell, Intel ou IBM restent les principaux contributeurs du noyau Linux. La fondation Linux fournit un nouveau rapport, riche en statistiques sur ce sujet.

La fondation Linux vient de dévoiler son rapport 2010 portant sur le développement du noyau Linux, un projet open source majeur. En 2010, le rythme de sortie des nouvelles versions s’est maintenu (81 jours en moyenne entre chacune), mais le nombre de modifications apportées entre deux moutures du kernel est en deçà de celui mesuré en 2009 (-11,8 % en moyenne). Une petite baisse de régime qui ne doit pas faire oublier que ce projet compte aujourd’hui près de 13,5 millions de lignes de code. Colossal. Enfin, le nombre de développeurs reste stable par rapport à l’année 2009.

Depuis les débuts du projet, au moins 70,8 % des développeurs travaillent pour le compte de sociétés privées. Le plus gros contributeur dans ce secteur reste Red Hat à qui l’on doit 12,4 % des changements apportés au kernel. L’éditeur américain est suivi par Novell, à 7 %, qui pourrait fort se montrer plus discret dans le futur suite à son rachat par Attachmate. IBM boucle le trio de tête en signant 6,9 % des modifications apportées au noyau open source. Étrangement, Intel, avec un score de 5,8 % devance assez largement Oracle à 2,3 %.

La fondation Linux propose également des statistiques calculées depuis la sortie du noyau 2.6.30, en juin 2009. Elles permettent de repérer qui monte en puissance en tant que contributeur Linux et qui – au contraire – se désintéresse de ce projet. Les compagnies privées sont ici encore plus présentes (72,4 %) : Red Hat (12 %) devance Intel (7,8 %), lui-même suivi par Novell (5 %) et IBM (4,8 %). La cinquième place n’est plus occupée par Oracle, qui se fait dorénavant dépasser par Nokia et Renesas Technology. Globalement, nous pouvons constater une arrivée en force des concepteurs de processeurs classiques ou embarqués, mais aussi des acteurs de la téléphonie mobile. Embarqué et mobilité, deux secteurs actuellement très porteurs pour Linux.