La première secrétaire du PS a lancé son parti, dès l'issue du deuxième tour des cantonales, dimanche 27 mars, vers la prochaine échéance électorale. "Je suis aujourd'hui consciente de notre devoir de victoire en 2012 pour la France et pour les Français", a expliqué Martine Aubry.
Appelant son partie à la "modestie" après ses bons résultats aux cantonales, elle a estimé, évoquant la primaire PS qui désignera à l'automne le candidat du parti, que "tout le monde a le droit d'être candidat". Toutefois, elle a demandé "de la responsabilité à chacun. Nous devons être unis". Allusion qui visait peut-être François Hollande, qui devrait annoncer sa candidature dans les jours qui viennent.
APPEL AU "RASSEMBLEMENT"
La question de la candidature de la première secrétaire à cette primaire reste posée. Dès dimanche soir, Europe 1 publiait une lettre de 48 députés socialistes appelant au rassemblement derrière elle d'ici à 2012, sans évoquer sa candidature. "Nous souhaitons que Martine Aubry et le Parti socialiste s'adressent aux responsables des autres partis de la gauche pour réunir les conditions du rassemblement", écrivent-ils (lire la lettre en PDF).
La maire de Lille a cependant répété lundi 28 avril qu'elle ne se présenterait pas contre Dominique Strauss-Kahn. Elle a confirmé qu'elle avait eu ce dernier au téléphone après les résultats des cantonales. "Nous en avons discuté comme nous le faisons une fois par semaine, une fois tous les quinze jours. (...) Il m'a appelé pour me dire que c'était un beau résultat. Voyez-vous, il fait la même analyse que moi".
300 0000 "EMPLOIS D'AVENIR"
Elle en a profité pour défendre le directeur général du FMI : "Il s'intéresse [à la France], comme il s'intéresse à la situation en Grèce ou au Portugal. Nous nous appelons en permanence, heureusement qu'il s'intéresse aux cantonales et à la France", a-t-elle expliqué.
En attendant que la question des primaires se décante, Martine Aubry a décidé d'occuper le terrain avec le projet socialiste. Ce dernier sera présenté mardi 5 avril, mais les propositions commencent à filtrer. A commencer par les "emplois d'avenir", 300 000 postes financés par l'Etat, par exemple en maintenant l'ISF après 2012.
"Nous préférons financer 300 000 emplois-jeunes plutôt que défiscaliser les cotisations des heures supplémentaires, ce qui a permis d'augmenter le chômage plutôt que de le réduire", assume Mme Aubry. D'autres propositions socialistes devraient être annoncées d'ici au 5 avril.
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