Idée reçue numéro 2 : les réseaux sociaux sont gratuits

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Idée reçue #2

Quel professionnel ne s’est pas dit un jour « il faut aller sur les réseaux sociaux, c’est gratuit !» ? Peu.  Tous se sont déjà posé la question de l’intérêt des réseaux sociaux, en mettant dans la colonne avantage leur gratuité présumée. Mais c’est un leurre, car…

les réseaux sociaux sont gratuits, mais coûtent du temps !

Que l’on ne s’y trompe pas, oui l’utilisation des réseaux sociaux est gratuite, mais il faut en contrepartie y consacrer un minimum de temps, à hauteur de ses objectifs. À partir de là, et avant même de vous poser la question de la rentabilité des réseaux sociaux que l’on développera dans un futur billet, il convient de se poser certaines questions :

• Qui va assurer la gestion des réseaux sociaux ?
• Quels sont mes objectifs ?
• Quelle est ma stratégie ?
• Ai-je les compétences nécessaires pour animer un compte sur les réseaux sociaux ?

L’arbre des avantages peut cacher une forêt d’inconvénients

Car vouloir se créer une présence sur les réseaux sociaux sans avoir la moindre connaissance en stratégie social media, en animation de communauté, en communication 2.0 et autre, ne présentera que de faibles avantages qui s’annuleront suite aux inconvénients qu’ils engendreront. Par exemple, le fait de créer une Fanpage Facebook au nom de votre entreprise vous donnera plus de visibilité sur Google et Facebook, mais, si vous n’avez pas les compétences susnommées, cela occasionnera un déficit d’image quand les « visiteurs » viendront sur votre page. C’est comme de voir des indications vers un restaurant, d’y aller, et d’être très déçu. On n’y vient plus, car on s’est fait un avis, en l’occurrence négatif. Vos présences sociales doivent être à l’image de votre structure. Ce n’est pas sans raison que les grandes enseignes achètent des milliers de fans ou followers lors de la création de leur compte. Elles ne peuvent se permettre de donner l’image d’une grande enseigne sans abonnés.

De l’importance du musher

Le musher est le meneur de chiens, sur un traineau. Un bon musher vous emmènera loin. Un mauvais musher vous enverra droit dans la rivière glaciale. Avez-vous dans vos troupes un Nicolas Vanier en puissance ? La question a son importance et les idées reçues sur le sujet foisonnent. Il existe plusieurs solutions réparties en deux catégories : interne et externe. En interne vous choisissez un membre de l’équipe ou recrutez quelqu’un de qualifié. En externe vous faite appel à une agence ou à un community manager. L’avantage de l’externalisation est que vous êtes à peu près sûr d’avoir du travail de qualité (encore faut-il que vous soyez en mesure de suivre le rythme en termes de contenu à apporter régulièrement), mais l’inconvénient reste le coût, ce n’est donc pas si gratuit que cela. Idem si vous recrutez un community manager à plein temps. Car qui vous dit que vous êtes à même de définir le niveau et les compétences réelles du community manager  postulant ? Aujourd’hui les diplômes de community manager sont très très rares. Et ne suffisent pas pour autant. De plus,  il est toujours périlleux de se baser sur l’expérience en prétendue bonne gestion de comptes personnels qui omettent bien souvent de nombreuses contraintes que doit avoir un bon community manager (marketing, travail en équipe, gestion de projet, etc.).  Retour à la case interne, à qui allez-vous confier les rênes de votre traineau ? Au responsable marketing ? Qui, s’il passe plusieurs heures par semaine à la gestion social media occasionnera un coût de revient loin d’être nul au vu de son salaire. Au stagiaire ? Quid de ses compétences ? Gérer un profil Snapchat, Facebook et Instagram n’est pas gérer l’animation de communauté d’une entreprise, contrairement à ce que beaucoup pensent.

Un écosystème potentiellement coûteux

Gérer les réseaux sociaux nécessite beaucoup de contenu. Ce contenu sera à partager et parfois à créer, ce qui a un coût. Que ce soit une vidéo, une infographie, un montage photo, un livre blanc ou un podcast, ça a un coût que l’on ne peut négliger. Car c’est la création de valeur qui donnera de la qualité à votre page et induira son suivi. Soyez donc vigilant à ce que vous partagez. Et comme j’aime à le rabâcher à mes stagiaires :

« le contenu que vous alimentez sur les réseaux sociaux doit être régulier, de qualité, varié et équilibré »

C’est la condition sine qua non d’une croissance réussie, vous pouvez me croire !

Noyé sous une pluie d’outils

Qui dit gestion des réseaux sociaux dit forcément outil d’aide à la gestion. Tantôt pour gérer plusieurs comptes, tantôt pour faire de la veille, ces outils se développent à un rythme frénétique sur des airs de qui mieux mieux. On a parfois du mal à s’y retrouver tant il y en a. L’avantage est que beaucoup d’entre eux offrent des solutions au moins partiellement gratuites, ce qui, dans une utilisation modeste suffit amplement. Cependant, dès lors que les objectifs désirés sont plus audacieux, il est plus intéressant de passer à la caisse pour économiser du temps et gagner en efficacité.

La vérité est ailleurs

Si vous désirez développer votre présence sur les réseaux sociaux sans déployer un budget ad hoc, et en visant (dans un premier temps) des objectifs modestes, il vous faudra agir avec méthodologie. Premièrement, privilégier la voie interne, moins coûteuse. Deuxièmement, séparer la partie stratégique, qu’un responsable marketing réalisera, de la partie opérationnelle, qui pourra être réalisée par d’autres personnes plus « opérationnelles » sous couvert d’un contrôle régulier. Troisièmement, en définissant précisément d’où proviendront les contenus diffusés (de préférence en interne). Et quatrièmement en choisissant des outils gratuits dans un premier temps, ils vous permettront de gagner beaucoup de temps dans vos actions social media.

N’oubliez jamais que les réseaux sociaux peuvent vous apporter beaucoup, à condition de les utiliser avec efficience.

Merci à ceux qui ont lu l’article ! N’hésitez pas à laisser un commentaire, partager ou aimer.

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