Je voudrais être tué par une lycéenne - Critique manga
Le héros du manga, pas moi hein.
Voilà un titre qui attire l'attention, et sa couverture sobre ajoute à l'aspect sur-intellectualisé de ce manga dont le premier tome vient de sortir chez Tonkam/Delcourt. Mais n'attendez pas un drame intime façon Nouvelle Vague, Je voudrais être tué par une lycéenne est avant tout un thriller qui utilise des ressorts assez classiques du genre.
Bien entendu, l'histoire ne propose que sa première partie et il est difficile de juger le scénario entier imaginé par Usamaru Furuya qui déroule d'ailleurs un narration inhabituelle, abordant une même chronologie de points de vue différents.
Haruto Higashiyama n’est excité que par le risque de se faire tuer par une lycéenne. Cet autassassinophile est donc devenu professeur dans l’espoir de pouvoir être un jour mis à mort par une lycéenne. Il jette son dévolu sur une de ses élèves, rêvant d’être assassiné de ses douces mains de jeune fille. Il prépare alors son plan minutieusement, révélant petit à petit sa personnalité pour le moins grotesque…
L'autassassinophile est un mal qui existe vraiment, et l'auteur, comme souvent dans les manga, va l'exagérer chez son personnage pour rendre cet élément de l'intrigue malléable et utile au scénario. Vous verrez vite que ce n'est pas la seule maladie mentale qu'il exploite ainsi. A partir de là, on va voir comment il compte mettre le plan de son personnage en action et surtout quels bâtons vont être placés dans ses roues. Cette histoire se déroule en deux tomes seulement, donc il n'y a pas de risque de rebondissements ou d'intrigues inutiles.
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Je voudrais être tué par une lycéenne est un manga sobre, sordide et inquiétant, mais il n'est certainement dénué d'un humour noir peu démonstratif mais bien distillé qui permet de ne pas prendre cette histoire trop au sérieux.
Erwan Lafleuriel est rédacteur chez IGN France. Esclave du jeu vidéo depuis 40 ans, il ne s'en échappe que ponctuellement pour pleurer ses défaites sur Twitter.
