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La disparition de l’homme de Néandertal, encore inexpliquée à ce jour, tient en haleine plusieurs équipes de chercheurs. C’est le moins que l’on puisse dire : deux études ont été récemment publiées, chacune tentant de jeter un peu de lumière sur cet événement marquant de l’histoire de l’humanité.

D’abord, une équipe de scientifiques, dirigée par Damian Labuda, chercheur au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, a découvert, en comparant l’ADN de l’homme de Néandertal et celui de milliers d’hommes modernes, provenant de toutes les régions du monde, qu’une partie de leur chromosome X serait identique. Qui plus est, cette séquence se retrouverait dans le génome de tous les hommes modernes, à l’exception de ceux vivant en Afrique subsaharienne.

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« Cela confirme des découvertes récentes, selon lesquelles il y aurait eu croisement des deux populations », précise le chercheur. Les contacts entre l’homme de Néandertal et l’Homo sapiens remonteraient très loin dans l’histoire, au moment où leurs chemins se seraient croisés au Moyen-Orient, estiment les chercheurs.

Depuis ces révélations, de nombreux scientifiques n’ont pas hésité à émettre de nouvelles hypothèses sur les causes de la disparition de l’homme de Néandertal et de l’implication possible de nos ancêtres dans son tragique destin.

Pour Paul Mellars, de l’Université de Cambridge, et sa collègue, Jennifer French, il ne fait nul doute que c’est le poids du nombre, combiné à une meilleure technologie et des interactions sociales plus sophistiquées, qui a permis aux hommes modernes de tirer leur épingle du jeu au détriment de l’homme de Néandertal. « Les premières populations d’hommes modernes étaient 10 fois supérieures en nombre à celles des populations néandertaliennes, explique le chercheur. Les Néandertaliens ont disparu de l’Europe de l’Ouest suite à une arrivée massive des hommes modernes, les rendant minoritaires sur leurs propres terres. »

C’est en comparant le nombre de sites néandertaliens dans la région (deux fois et demie moins nombreux que ceux des hommes modernes), la grandeur de ces sites (deux fois moins large) et la quantité d’outils trouvée dans les sites que les deux chercheurs sont arrivés à cette conclusion.

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