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Le PS dresse un bilan mitigé de la campagne de Hollande

François Hollande a visité un dépôt de bus de la RATP, samedi à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis. JACQUES DEMARTHON/AFP

Le candidat socialiste à la présidentielle aborde une nouvelle étape et veut désormais se mettre «en mouvement».

Les quelques jours de repos qu'il s'est accordés à l'occasion des fêtes lui auront permis de retrouver des forces. Après avoir enregistré ses vœux de «changement» la semaine dernière, François Hollande n'a effectué qu'un seul déplacement, samedi, juste avant le réveillon: le candidat socialiste à la présidentielle a rapidement visité un service d'urgences à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, à Paris. Avec la fin de l'année 2011, une première étape s'achève pour lui. Celle de l'entre-deux: de la fin de la primaire au début de la campagne réelle. Pour les socialistes, c'est l'heure d'un premier bilan.

Le sentiment est mitigé. Certes, le rapport de force n'a pas varié dans l'opinion. François Hollande domine toujours largement son probable concurrent Nicolas Sarkozy dans les enquêtes d'intentions de vote. Le flottement enregistré au mois de novembre ne s'est avéré être qu'une correction après le pic enregistré en octobre. Certains au PS en viennent même à croire que l'ancien premier secrétaire s'est réjoui de cette légère baisse. «Il connaît suffisamment les campagnes électorales pour savoir qu'il aurait à vivre un épisode de trou d'air», assure un membre de la direction. «À croire qu'il s'est dit: “purgeons cela quand on est à 60 %”!» À la différence de Ségolène Royal, qui avait montré des signes de faiblesse au début de l'année 2007, François Hollande rentre dans le vif du sujet en position de force. «Je ne vois pas comment on peut perdre», poursuit ce responsable.

«La question est de savoir comment faire pour ne pas perdre une élection qu'on devrait gagner les doigts dans le nez», assure un élu local, plus sceptique. Les deux derniers mois ont laissé un sentiment étrange parmi les socialistes. «La stratégie de François Hollande, c'est de passer entre les gouttes», s'inquiète-t-on. Prudence sur le fond, communication parfois à contretemps, questions sur l'organisation, interrogations sur la ligne politique à suivre… En ne voulant pas dévoiler trop tôt ses armes, le candidat socialiste a laissé s'installer une forme de doute chez ses partisans.

« Drôle de campagne »

À droite, on a repris confiance. Et le décryptage des études d'opinion laisse une forme d'espoir aux partisans de Nicolas Sarkozy. Après tout, dans le top 50 des personnalités préférées des Français, réalisé par l'Ifop pour Le Journal du dimanche, le chef de l'État talonne le challenger socialiste.

Sur son blog, le directeur de la campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, a promis une «nouvelle étape» pour tourner la page de cette «drôle de campagne» qui s'est déroulée depuis la fin de la primaire. Chargé de la communication du candidat, Manuel Valls manie la formule avec prudence. «Je me méfie de nos propres commentaires», explique-t-il. «Je ne découpe pas» les phases de campagne, ajoute-t-il. Le député maire d'Évry n'a qu'un mot d'ordre: marteler l'objectif fixé au 6 mai. D'ici là, François Hollande devrait tenir sept ou huit grands meetings. «Il veut voir beaucoup de monde.» Promis, le candidat socialiste va se mettre «en mouvement». C'est sa bonne résolution pour 2012.

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233 commentaires
  • jean-marie collet

    le

    comment hollande parlera t'il à merkel obama au président chinois alors qu'il s'est couché devant duflot aubry joly il sera pris pour un rigolo c"est bien un capitaine de pédalo

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