Le procureur de nanterre Philippe Courroye a ouvert une enquête préliminaire pour corruption après la diffusion d'une vidéo datée de 2010 dans laquelle le maire PS de Clamart Philippe Kaltenbach reçoit de l'argent lors ce qui apparait comme une discussion sur une attribution de logement.

Le procureur de nanterre Philippe Courroye a ouvert une enquête préliminaire pour corruption après la diffusion d'une vidéo datée de 2010 dans laquelle le maire PS de Clamart Philippe Kaltenbach reçoit de l'argent lors ce qui apparait comme une discussion sur une attribution de logement.

L'Express

Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire pour corruption visant le sénateur-maire PS de Clamart (Hauts-de-Seine) Philippe Kaltenbach, pour établir s'il a monnayé l'attribution d'un logement social.

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L'enquête préliminaire a été ouverte au printemps dernier par le procureur de Nanterre Philippe Courroye, saisi par le maire UMP du Plessis-Robinson, une ville voisine, Philippe Pemezec, connu pour entretenir des relations conflictuelles avec Philippe Kaltenbach.

L'enquête est partie d'une vidéo réalisée à l'insu de Philippe Kaltenbach par un de ses anciens adjoints, révélée par Le Figaro jeudi et mise en ligne sur les réseaux de partage de vidéos.

Dans cette scène, on voit Philippe Kaltenbach recevoir, dans son bureau, 1000 euros d'argent liquide de l'ex-adjoint. Pendant la remise de fonds, Philippe Kaltenbach et son interlocuteur discutent de ce qui semble être l'attribution d'un logement à un tiers, sans que rien ne permette formellement d'établir un lien entre cet échange d'argent liquide et cette conversation.

Dans Le Parisien, le maire de Clamart explique: "Quand avec la crise de 2008", son ancien adjoint "a connu de gros problèmes financiers, que sa petite entreprise de travaux publics a coulé, je lui ai prêté de l'argent, dans les 10 000 euros. Ce soir-là, il m'a rendu une partie."

Interrogé par l'AFP, Philippe Pemezec a justifié sa décision de dénoncer les faits, sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale: "Lorsqu'un élu de la République a connaissance de faits qui peuvent apparaître délictueux, il est de son devoir d'en informer le procureur. C'est ce que j'ai fait." "Si ces faits (ndlr: de corruption) sont avérés, ils sont d'une gravité extrême", a ajouté M. Pemezec.

Une seconde vidéo mise en ligne par lefigaro.fr montre Philippe Kaltenbach et de son directeur de cabinet Jean-Laurent Turbet en compagnie de l'ancien adjoint à la sécurité -devenu depuis responsable de la voirie de Clamart- dans ce qui ressemble à une négociation pour obtenir un appartement à un de ses proches.

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