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En Grèce, "une potion amère pour un sauvetage temporaire"

La plupart des quotidiens grecs soulignaient jeudi l'ampleur des "mesures chocs" imposées à la Grèce.

Le Monde avec AFP

Publié le 09 février 2012 à 10h57, modifié le 09 février 2012 à 14h22

Temps de Lecture 2 min.

Les chefs des partis alliés du gouvernement, autour du premier ministre grec Lucas Papademos, lors des négociations sur les mesures consenties en échange d'un prêt de la troïka, le 8 février à Athènes.

La plupart des quotidiens grecs soulignaient, jeudi 9 février, l'ampleur des "mesures chocs" de rigueur imposées à la Grèce dans le cadre du nouveau plan exigé par les bailleurs de fonds du pays et débattu toute une partie de la nuit au sein de la coalition gouvernementale. Au terme de ce "thriller nocturne", comme le décrit le quotidien libéral Kathimerini, le ministre des finances, Evangélos Venizélos, a reconnu qu'il restait "des questions devant être résolues" avant que les trois partis représentés au gouvernement n'accordent leur soutien à l'ensemble des mesures réclamées à la Grèce pour décrocher un deuxième prêt international vital.

Mais les principaux points déjà connus du programme vont représenter pour les Grecs une "potion amère pour un sauvetage temporaire", estime le quotidien populaire de droite Elefthéros Typos. Le quotidien financier Naftemboriki parle lui d'un "violent ajustement des règles sur l'autel de l'Eurozone" dans tous les domaines de la vie économique et sociale d'un pays qui entre dans sa cinquième année de récession.

BAISSE DE 22 % DU SALAIRE MINIMUM

Selon des fuites depuis plusieurs jours dans la presse, le train de mesures prévoit une baisse de 22 % du salaire minimum ainsi ramené autour de 586 euros bruts sur quatorze mois, quinze mille suppressions d'emploi dans l'année dans le secteur public et des coupes dans les retraites complémentaires. En sortant de chez le premier ministre dans la nuit, M. Samaras, chef de file du parti Nouvelle Démocratie (droite), avait indiqué que c'est justement sur ce dernier point que portait le différend au sein de la coalition, tout en soulignant que "les négociations continuaient" sur cette question.

Pour Ethnos (centre gauche), ces "mesures chocs" vont se traduire par des "coupes drastiques dans les revenus" et des "changements radicaux dans les relations du travail", tandis que Ta Nea (pro-gouvernemental) anticipe des "conséquences douloureuses pour une grande partie des salariés". Le ministre des finances a dit espérer que les ministres des finances de la zone euro, qui se réunissent jeudi dans la soirée à Bruxelles, prendront une "décision positive" sur ce nouveau plan d'aide, alors qu'il ne reste plus, selon une source gouvernementale, que "600 millions d'euros" d'économies à trouver.

Des manifestants tentent d'entrer dans le Parlement à Athènes, le 7 février, pour protester contre la nouvelle cure d'austérité.

En réaction à cette nouvelle cure de rigueur annoncée, les deux grandes centrales syndicales grecques, Adedy pour le public et GSEE pour le privé, ont appelé jeudi à une grève générale vendredi et samedi. Mardi, plus de vingt mille personnes ont manifesté à Athènes et à Salonique à l'occasion de la première grève générale de l'année en Grèce contre ce nouveau train de mesures qui se profile pour le pays.

Le Monde avec AFP

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