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Les troubles alimentaires inquiètent au Japon

Emilie Cailleau
Par Emilie Cailleau
Journaliste chef de rubrique rouquine et coach sportive, accro au fitness, au running et méditante en herbe. Je suis responsable édito des sites de Top Santé et de Vital. Autrement dit, je suis au taquet pour vous informer des nouvelles tendances pour être (super) bien dans ses baskets et dans sa peau. Suivez-moi sur Instagram @emilie_cailleau
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De plus en plus de Japonaises souffrent de troubles alimentaires, sans recevoir de soutien médical ou psychologique, s'inquiètent les autorités de santé du pays.
Les troubles alimentaires inquiètent au Japon

Alors que la course à la minceur s’illustre dans des challenges absurdes sur les réseaux sociaux, cette pression virtuelle devient réellement palpable au Japon. Le diktat de la minceur affecte de plus en plus de jeunes dans le pays qui souffrent de troubles alimentaires, d’anorexie ou de boulimie. La Japan Society for eating Disorders tire la sonnette d’alarme, arguant que cette « pression pour être mince chez les jeunes femmes est allée trop loin », affirme-t-il dans une enquête de la BBC. Le collectif composé de psychiatres et de spécialistes de ces troubles alimentaires pointe une problématique peu connue jusqu’ici dans la société japonaise.

Des sujets tabous

Les comportements alimentaires et le rapport au corps constituent des sujets absents de la sphère publique voire tabous. La stigmatisation des troubles alimentaires et la peur d’être montré du doigt explique en partie cette timidité et cette réticence pour les personnes qui en souffrent à se faire aider. Peu d’entre eux osent en parler à leur entourage. Bien peu d’adolescentes iront demander du soutien à un médecin ou un psychologue pour changer leur perception, souvent biaisée, sur leur silhouette et travailler sur leur rapport à la nourriture.

Mokoto fait partie de ces victimes « anonymes » qui préfèrent taire leur trouble. Elle a 16 ans quand elle tombe dans l’anorexie. Elle se met alors à faire du sport de façon excessive et diminue drastiquement ses portions de nourriture. « Je détestais mes rondeurs quand j’étais petite. Les autres se moquaient de moi donc j’ai toujours voulu changer », justifie-t-elle citée par la BBC. Quand ses parents ont découvert sa maladie trois ans plus tard, ils ont préféré fermer les yeux, la déconseillant de voir un médecin.

« Les proches voient les actes comme le fait de se jeter sur la nourriture ou de vomir comme quelque chose de honteux », explique le Dr Aya Nishizono-Maher, psychiatre et membre de la Japan Society for Eating Disorders.

Pour une reconnaissance publique du problème

Mokoto s’en est sortie après avoir fréquenté un groupe de parole. Elle est maintenant une femme mariée et mère d’un enfant. Mais tout le monde n’a pas la même chance que Mokoto. « Des centaines de personnes souffrent en silence. Très peu de services sont disponibles pour aider ces patients », déplore à la BBC la Japan Society for Eating Disorders. Le groupe d’experts demande au gouvernement de se saisir du problème. « Le système médical échoue à aider ces personnes » poursuivent les médecins, avant d’ajouter : « Nous souhaitons une reconnaissance publique de ce problème croissant des troubles alimentaires ».

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