Certains polluants des poissons entravent nos défenses naturelles

Publié le par Sylvie Dellus

Des polluants organiques persistants que l’on retrouve dans la chair des poissons inhibent l’action d’une protéine censée éliminer les substances toxiques.

Des chercheurs de l’institut océanographique de San Diego en Californie ont étudié dix substances polluantes que l’on retrouve dans les poissons de consommation courante comme le thon jaune. Certaines d’entre elles sont des polluants organiques persistants (POP). Il s’agit, entre autres, des retardateurs de flammes intégrés aux mousses et aux tissus d’ameublement. Les 10 POP sélectionnés par les chercheurs sont aussi ceux que l’on retrouve le plus fréquemment dans l’urine et le sang des consommateurs.

Des défenses moins efficaces

Après avoir effectué des tests en laboratoire, les scientifiques ont découvert que ces POP empêchent la protéine P-gp de faire correctement son travail de nettoyage des cellules. P-gp a, en effet, pour fonction d’éliminer de l’organisme des toxines et autres substances indésirables. « Quand on mange des poissons et fruits de mer contaminés, nous prenons le risque de réduire l’efficacité d’un système-clé de défense de notre organisme », indique Amro Hamdoun, auteur principal de l’étude, selon des propos rapportés par l’AFP.  

Les nouveaux-nés, dont les défenses ne sont pas encore constituées, seraient les plus vulnérables.

Source : Science Advances, 15 avril 2016

 

 

 

 

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