«Cahors va redevenir une grande appellation»
Six journalistes, chroniqueurs et sommeliers canadiens ont passé deux jours sur l'appellation cahors à l'invitation de l'UIVC. Le travail qualitatif mené par les vignerons lotois a étonné ses spécialistes.
Les Canadiens sont de fins connaisseurs de vins, d'où le succès des chroniques spécialisées qui se glissent dans les feuilles des grands magazines, à la radio ou à la télé du côté d'Ottawa ou dans l'Ontario. Six journalistes, et sommeliers pour certains, ont traversé l'Atlantique à l'invitation de trois appellations françaises, Château neuf du pape, l'AOC Tavel et l'AOC Cahors pour s'immerger pendant une semaine dans ces vignobles dont les productions sont déjà connues et appréciées au Canada. Ces experts et prescripteurs ont passé deux jours sur le terroir cadurcien où l'Union interprofessionnelle du vin de Cahors leur avait mitonné un programme dense avec des dégustations à l'aveugle, des visites sur le terrain, à la rencontre des vignerons et pour emporter.
A l'heure du débreffage…
Samedi soir à la Villa Malbec, verre de cahors en main, c'était l'heure du débriefing, les Québécois lui préfèrent le débreffage. L'expertise de Véronique Rivest, deuxième meilleur sommelier du monde en 2013, chroniqueuse à Radio Canada, et au journal La Presse, était particulièrement attendue : «Nous avons pu constater le travail réalisé sur l'AOC Cahors, l'effort porté sur la hiérarchisation des vins et cette volonté de faire valoir les différences au niveau des terroirs et dont on retrouve l'aspect calcaire et argileux dans les vins».
Véronique Rivest ajoute : «Nous avons pu comprendre la variété des vins et saisir le potentiel du terroir même si au Québec on connaît bien le malbec cahors».
Guénaël Revel, chroniqueur au magazine Vins & Vignobles, Français d'origine et Québécois sans le moindre accent, a noté la communion entre les vignerons : «ça fait plaisir de voir un désir d'avancer ensemble, cette union entre les générations». Sa compatriote enchaîne : «Nous allons encourager les Québécois à s'intéresser de nouveau au cahors. Cahors, pronostique Véronique Rivest, va redevenir une des grandes appellations françaises».
La composition de la délégation
La délégation de journalistes canadiens était composée de Darren Oleksyn de la province d'Alberta, de Stéphanie Yuen venue de Colombie Britannique, de Philipps Rod et Malcom Jolley arrivés d'Ontario et des deux Québécois, Véronique Rivest et Guénaël Revel. La présence des vins de Cahors au Canada est importante : trente domaines y sont représentés sur un marché qui reste très concurrentiel. Sur les six derniers mois, la vente de cahors a légèrement fléchi, les recommandations de ces prescripteurs devraient rebooster tout ça.
Le chiffre : 130
vins >dégustation. Deux jours de dégustation à l'aveugle pour nos confrères canadiens avec pas moins de 130 vins. Dur métier…
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