Installé depuis 2013 dans le pavillon du Charolais, derrière la Grande Halle de la Villette, le Hall de la chanson s’inquiète de sa situation en 2016, et de son statut de Centre national du patrimoine de la chanson. Sera-t-il toujours en place au 1er janvier ou se verra-t-il dépossédé de ce lieu devenu emblématique pour un public de plus en plus nombreux à s’intéresser aux répertoires anciens ?

Restera-t-il, même ailleurs, un espace de création, mais aussi de formation – une mission qu’il assure auprès des élèves des conservatoires supérieurs nationaux de musique et d’art dramatique – ou seulement un fonds à sauvegarder pour la recherche ?

Résultats de l’étude vendredi 30 octobre

Cet établissement public soutenu par le ministère de la culture, dont La Croix relaie régulièrement les propositions artistiques, fait l’objet d’une inspection de son ministère de tutelle. « C’est une procédure normale lorsqu’un lieu de création connaît une crise de croissance, ce qui est notre cas ; l’objectif est d’évaluer les montants à octroyer pour que ce lieu puisse exister », commente Olivier Hussenet, responsable de la création.

Or, redoute Serge Hureau, directeur du Hall de la chanson, « nous craignons une logique de deux poids, deux mesures. Alors que l’on donne les moyens aux “cultures nobles” de travailler, la chanson, culture populaire que nous sommes seuls à faire vivre dans un souci public, culturel, éducatif, risque d’être laissée à la seule industrie musicale privée… »

Les inspectrices doivent remettre vendredi 30 octobre le résultat de leur étude, qui scellera le sort de l’établissement.