Musique: les producteurs indépendants réclament un plan d'urgence

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Les producteurs de musique indépendants ont réclamé dimanche la mise en place dès 2014 d'un plan d'urgence de 10 millions d'euros pour les aider à relancer la production.

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Malgré une légère croissance du marché du disque en 2013, "on risque de connaître deux années difficiles avant d'espérer un retour de la croissance", a expliqué lors d'une conférence de presse au Midem Jérôme Roger, le directeur général de l'Union des producteurs phonographiques indépendants (UPFI).

"Avant que de nouvelles aides musicales voient le jour en 2015 (à travers la réforme du Centre national des variétés, ou CNV, NDLR), nous demandons pour 2014 un plan d'urgence de 10 millions d'euros", a-t-il dit.

La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a annoncé une réforme en profondeur du Centre national des variétés afin qu'il soutienne l'ensemble de la filière musicale, expliquant que ce serait le grand chantier de 2014.

"C'est plus qu'une annonce, c'est un engagement qu'a pris Aurélie Filippetti et nous considérons qu'elle a une obligation de résultat", a déclaré M. Roger.

"L'objectif, c'est d'avoir des financements supplémentaires qui soient à la hauteur de nos besoins", a ajouté le président de l'UPFI, Stephan Bourdoiseau.

Lors du projet de création du Centre national de la musique (CNM), lancé sous la présidence Sarkozy et abandonné, la filière avait demandé entre 70 et 95 millions d'euros de ressources supplémentaires.

"On souhaite évidemment que l'on reste dans cette fourchette", a dit M. Bourdoiseau.

L'UPFI a également réagi à la demande de la ministre que producteurs, plateformes musicales et artistes négocient sur leurs niveaux de rémunération respectifs sur le streaming.

Aurélie Filippetti a indiqué qu'en cas de désaccord, un amendement gouvernemental à la loi Création fixerait "les choses sur le principe de la gestion collective".

"Une gestion collective obligatoire avec une clé de partage à 50/50 entre les services en ligne et les producteurs conduirait à une éviction des labels indépendants du marché de la musique enregistrée et le gouvernement en porterait la possibilité", a averti M. Roger.