Haut les coeurs, c'est l'automne !

Ça y est, on entre dans le gris ! Même si l'hiver n'arrive officiellement que le 21 décembre, tous les couche-tard vont pleurer leur heure de lumière perdue en fin de journée. Quant à la baisse du thermomètre, au ciel gris et aux pluies fréquentes, la grande majorité de Français vont en être affectés. Les belles couleurs affichées par le feuillage des plantes n'y changeront rien ou presque. Il existe néanmoins deux moyens de combattre le blues de l'automne : cuisiner des aliments "anti-déprime" et améliorer sa relation aux autres, pour éviter de rester seul. Ils font l'objet de livres publiés aux éditions Odile Jacob.

Le velouté de châtaignes, la salade du Périgord, les tartines de chèvre et le gratin de potiron font partie des recettes d'automne prônées par le psychiatre Florian Ferreri et le diététicien Franck Grison (tous deux travaillent à l'hôpital Saint-Antoine de Paris) dans leur livre intitulé Le Régime anti-déprime*. Ces auteurs rappellent que nos habitudes alimentaires sont susceptibles d'influencer positivement nos émotions et notre psychisme. Et que, a contrario, une mauvaise nutrition peut se ressentir sur notre moral, voire majorer les symptômes d'une dépression préexistante.

Attention, leur but n'est pas de forcer leurs lecteurs à consommer des aliments qu'ils n'aiment pas. Ni à les inciter à remplacer les médicaments par un régime "optimal". Il est simplement de les aider à prendre conscience que le plaisir, la diversité des produits et l'hygiène alimentaire sont aussi importants pour la santé physique que pour le bien-être moral. En d'autres termes, il faut utiliser les propriétés des aliments comme une arme supplémentaire pour aller mieux. À titre d'exemple, un apport adéquat en nutriments (minéraux et vitamines) est essentiel à la production des neuromédiateurs donnant, entre autres, la "banane". Quant au magnésium, il aide à combattre l'anxiété.

Authentique

Mais aller bien, c'est aussi oser être soi-même, en toute circonstance, et pouvoir tisser des relations "confortables" avec les autres. C'est oser dire ce que l'on pense, sans peur d'être mal jugé ni écraser ses proches. "Cela s'apprend et se travaille", affirment deux psychiatres, Chantal Joffrin Le Clerc et Franck Lamagnère qui viennent d'écrire un livre intitulé Je n'ai plus peur du jugement des autres**. Ils y développent la notion d'assertivité, un mot qui vient de l'anglais assertiveness et qui recouvre la capacité à se montrer authentique, sans masquer ses faiblesses ni ses qualités et sans modifier son comportement par peur du jugement des autres.

Au travers d'un certain nombre d'exercices pratiques, ces auteurs donnent les clés pour rester soi-même en toute circonstance, que l'on ait un service à demander ou une critique à formuler. Préférant le terme d'assertivité à celui d'affirmation de soi, ils rappellent que l'acceptation à contrecoeur d'une requête ou d'une situation peut finir par obérer une relation d'amitié. Par exemple, il faut savoir dire à un ami qu'il exagère, sans se fâcher avec lui, et pouvoir repousser une invitation à partager un gratin de potiron, fut-il anti-déprime, si la date ne nous convient pas.