Santé: Des universitaires niçois sur la piste d'une nouvelle arme anti-cancer
RECHERCHE•Ils ont ciblé une protéine qui, une fois détruite, réduit le développement des métastases.Fabien Binacchi
La découverte d’Olivier Soriani pourrait avoir un effet non négligeable sur la maladie. Ce maître de conférences et son équipe de recherche à l’Institut de biologie Valrose, viennent de mettre au jour une protéine qui, une fois détruite, « réduit le développement des cellules cancéreuses de certaines tumeurs », annonce ce jeudi l’université de Nice - Sophia-Antipolis (UNS).
Ces travaux, qui pourraient permettre d’apprendre une nouvelle manière de combattre les métastases, ont été publiés dans la revue Cancer Research.
>> A lire aussi : Un test sanguin précoce pour dépister le cancer du poumon
Les équipes niçoises, associées à des chercheurs espagnols et italiens, ont mis en évidence « le rôle fondamental d’une protéine, le récepteur Sigma1 (S1R), dans le dialogue qui s’établit entre la cellule cancéreuse et le micro-environnement tissulaire qu’elle façonne et détourne à son profit », note encore l’UNS dans un communiqué.
Le procédé a permis de « réduire le potentiel invasif des cellules issues de leucémies »
La découverte d’Olivier Soriani est appuyée par des tests en laboratoire : « en supprimant cette protéine, les chercheurs sont parvenus à rompre ce dialogue et à réduire le potentiel invasif des cellules issues de leucémies et de cancers colorectaux ».
« Ces travaux permettent d’envisager des traitements ciblant S1R pour inhiber les étapes précoces de la formation des métastases », est-il également précisé par les responsables de l’Institut de biologie Valrose.
Environ 355.000 cas de cancers sont diagnostiqués chaque année en France.
Sujets liés