•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

Les vacances, l'inactivité et la chaleur font diminuer votre quotient intellectuel

Une femme lit sur une plage pendant ses vacances.
Pour limiter l'abrutissement associé aux vacances, faites de la lecture, suggère Dave Ellemberg.PHOTO : iStock
Publié le 13 juin 2019

« Vous me direz que le but d'être en vacances, c'est de relaxer, c'est de ne rien faire. Mais il y a plusieurs études qui indiquent que [le fait] de ne rien faire, de mettre son cerveau au neutre, vient diminuer les capacités cognitives », affirme Dave Ellemberg. Lui-même dit avoir constaté « un certain abrutissement » lorsqu'il est en vacances. « Il y a une littérature scientifique sur le sujet, et les résultats de recherches concordent avec mon expérience : les vacances, ça diminue le quotient intellectuel (QI). » Heureusement, note le neuropsychologue, les conséquences de l'Holiday Effect (l'effet des vacances), comme le nomment les chercheurs, sont temporaires.

Dave Ellemberg mentionne que l’inactivité est le premier facteur permettant d’expliquer cet abrutissement. Il cite une étude menée par Siegfried Lehrl, professeur à l’Université d’Erlangen, en Allemagne. Le spécialiste de la performance mentale a déterminé que 14 jours de repos suffisent à faire diminuer le QI d’une personne de quelques points. L’écart serait comparable à celui qu’on peut constater entre un étudiant moyen et l’étudiant le plus brillant d’une classe.

Selon le chercheur allemand, cet abrutissement s’explique par une diminution de l'oxygène au cerveau, provoqué par l’inactivité. « Ça diminue l’activité entre les réseaux de neurones, qui facilitent la communication d’une région à l’autre [du cerveau]. Il a mesuré ça de façon concrète, en remarquant que les gens ont des capacités de vocabulaire moins efficaces, ils cherchent plus leurs mots, ils ont du mal à s’exprimer clairement aussi », note Dave Ellemberg.

Celui-ci ajoute que la chaleur joue elle aussi un rôle dans ce phénomène. « Pour les vacances, on veut un endroit chaud, où il y a du soleil. [...] Ce que ça cause, si on ne fait pas attention, c’est de la déshydratation. L’excès de chaleur peut diminuer le volume des cellules cérébrales jusqu’à 15 %, et encore là, il y a de nombreuses études qui ont évalué l’effet de la déshydratation sur les fonctions cognitives », explique le neuropsychologue.

La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que les répercussions de l'Holiday Effect sont momentanées. Les vacanciers peuvent donc partir au soleil, au chalet ou à la plage en toute quiétude. Et pour ceux que cela intéresse, il y a des moyens d’amoindrir les effets abrutissants des vacances sur notre cerveau, par exemple en faisant de la lecture ou des mots croisés, en jouant au Scrabble, ou en faisant du jogging ou de longues marches.

Recommandé pour vous

Consultez notre Politique de confidentialité. (Nouvelle fenêtre)
Ces contenus pourraient vous intéresser