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Pas de vacances pour le TDAH?

Pas de vacances pour le TDAH?
Photo Adobe Stock


Avec les vacances d’été qui viennent tout juste de commencer, plusieurs parents d’enfants vivant avec un trouble déficitaire d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) s’interrogent : comment aider son enfant, quelles activités peuvent lui être favorables durant cette période de l’année, et doit-il continuer son traitement malgré la fin des classes ?

Poursuivre ou non le traitement en été ?

Pour les enfants vivant avec un TDAH – une problématique qui outre la composante de l’attention et qui peut être associée à des difficultés d’organisation, à de l’impulsivité ou encore aux difficultés à respecter les consignes –, la poursuite du traitement peut aussi être ­bénéfique dans le cadre plus souple des vacances estivales.

Avant de trancher, il faut notamment tenir compte du contexte. L’enfant passera-t-il l’été dans un camp de jour, en voyage en famille, ou encore avec ses amis ? Dans un camp, là où les consignes sont importantes et nombreuses, le fait de stopper le traitement de l’enfant peut constituer un risque plus ­élevé qu’à la maison, car l’enfant aura besoin de se concentrer, de suivre les règles. Avoir de la difficulté à suivre les consignes du moniteur, parler sans cesse, agir impulsivement, éprouver de la difficulté à rester sur place ou plonger trop vite dans une piscine, voilà quelques-unes des nombreuses situations qui peuvent générer de l’anxiété, de la frustration, de la tristesse et écorcher l’estime de soi de l’enfant, qu’il se trouve ou non à l’intérieur des murs de son école. Les parents doivent donc tenir compte de la demande des différents milieux dans lesquels l’enfant se trouvera durant ses vacances, et surtout, prendre cette décision de concert avec les professionnels de la santé concernés par les différents traitements.

Conjuguer détente et plaisir

La période des vacances est une période précieuse pour toute la famille. Elle permet de ­s’accorder du repos, de faire des sorties amusantes aux glissades d’eau, au mini-golf, à la crémerie, mais donne aussi l’occasion aux enfants de jouer librement et d’avoir des moments pour « ne rien faire » qui lui permettent souvent de stimuler leur créativité.

D’autres facteurs peuvent contribuer au bien-être et au développement de l’enfant ayant un TDAH, en plus de son traitement. Durant la période estivale, il peut être bénéfique, voire rassurant pour certains enfants que les parents leur procurent une certaine structure en l’absence de l’horaire habituel d’école. Les heures de repas, les moments à la maison sans les amis, les ­activités sportives en alternance avec d’autres moments plus calmes peuvent s’inscrire dans une forme d’horaire estival qui doit aussi inclure plusieurs périodes libres.

Certaines activités organisées, comme les camps de jour, peuvent aussi profiter aux enfants vivant avec un TDAH et leur offrir l’encadrement nécessaire. D’ailleurs, certains camps de vacances ont été conçus spécifiquement pour les enfants vivant avec un TDAH. Ces camps misent notamment sur des moniteurs sensibilisés au fonctionnement des enfants, de même que sur un programme et des activités répondant plus spécifiquement à leurs besoins.

Par ailleurs, il est aussi préférable de favoriser la récupération et de maintenir une heure régulière de coucher, les enfants vivant avec un TDAH pouvant manquer de sommeil en l’absence d’un horaire établi durant les vacances. Rappelons que le manque de sommeil a des effets importants sur les comportements de l’enfant. Enfin, et dans la mesure du possible, il peut être souhaitable de maintenir certaines habiletés ou activités scolaires durant la période estivale, comme la lecture, ou encore de l’aide dans les matières où l’enfant éprouve un peu plus de difficulté, par exemple.

Des outils pour développer leur immense potentiel

Lorsqu’on soupçonne un enfant de vivre avec un TDAH, il est primordial qu’un professionnel procède à une évaluation rigoureuse et approfondie, et ce, tant sur le plan de la santé physique et psychologique, que sur les plans scolaire et social de l’enfant. Cela permet ensuite de mettre en place les traitements, les stratégies et le support dont il a besoin.

Si cette problématique peut engendrer des difficultés dans certaines sphères de la vie, le fait de vivre avec un TDAH n’équivaut pas pour autant à une suite d’incapacités et d’échecs, bien au contraire. Avec une aide et une structure répondant à leurs besoins, les enfants vivant avec un TDAH peuvent alors s’épanouir pleinement. Ils sont intelligents et créatifs, et passent seulement par des chemins différents pour traiter l’information et exploiter leur immense potentiel. Donnons-leur les bons outils !

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