L’entreprise de construction Galère est à vendre. A Chaudfontaine, c’est la surprise totale. La société occupe 530 travailleurs et se porte à merveille. Son carnet de commandes est quasi rempli pour 2021 alors qu’est-ce qui motive cette vente ? En fait Galère dépend du géant néerlandais de la construction, le groupe Royal BAM. Un groupe qui, il y a quelques jours a annoncé vouloir se séparer de ses sites belges à savoir 3 entreprises en Flandre et une seule en Wallonie : Galère.
"Surpris, bien sûr qu’on est surpris d’abord par la manière dont on a été informé. La procédure belge n’a pas été respectée. Tout le monde a été informé de la même manière. Les travailleurs sont inquiets et surtout veulent, le plus vite possible, voir plus clair pour leur avenir. Il faut savoir qu’une des spécificités de Galère, c’est qu’elle peut être autonome, la vente peut être vendue séparément des autres sites", explique Gando Alleri, secrétaire adjoint FGTB Centrale Générale.
Appel aux investisseurs locaux
Le travail se poursuit normalement dans cette société de génie civil et de construction mais l’inquiétude est palpable. Va-t-on vendre tous les sites belges à un même candidat ? Quelles sont les assurances pour l’emploi ? Y a-t-il une date butoir ? Pour l’instant, les travailleurs n’ont pas de réponse à ces questions.
Côté syndical, on plaide pour un actionnariat le plus local possible qu’il soit public, privé ou mixte : "Lorsque l’actionnaire est loin, la communication est plus difficile. S’assurer d’un actionnariat local, c’est s’assurer d’un dialogue social plus facile, c’est aussi s’assurer d’un ancrage plus local donc liégeois. La démarche des syndicats est d’obtenir un maximum d’informations et d’attirer l’attention des pouvoirs publics. Il y a aujourd’hui toute une série de sociétés publiques qui peuvent investir dans une société comme Galère qui se porte bien, qui emploie 530 personnes. Et donc il y a tout intérêt que les pouvoirs publics soutiennent toute démarche de reprise la plus locale possible", ajoute Salvador Alonso Merino, secrétaire permanent CSC-BIE.
Les syndicats attendent maintenant une rencontre avec les responsables du groupe Bam