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Parlementaires appelés à prendre en compte le sort des paysannes

De gauche à droite, Markus Allemann, directeur de SWISSAID, Fabian Molina, coprésident de SWISSAID et conseiller national (PS/ZH), Isabelle Moret, présidente du National, Anne Challandes, présidente de l'USPF, et Christine Badertscher conseillère nationale (Verts/BE) et membre de SWISSAID. © SWISSAID
De gauche à droite, Markus Allemann, directeur de SWISSAID, Fabian Molina, coprésident de SWISSAID et conseiller national (PS/ZH), Isabelle Moret, présidente du National, Anne Challandes, présidente de l'USPF, et Christine Badertscher conseillère nationale (Verts/BE) et membre de SWISSAID. © SWISSAID


Publié le 03.03.2020


L'USPF et SWISSAID demandent aux parlementaires de prendre en compte le sort des paysannes lors des débats sur la politique agricole (PA22+) et la coopération internationale. Elles ont remis un appel en ce sens à la présidente du Conseil national, Isabelle Moret.

Des représentantes de l'Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USPF) et de l'oeuvre d'entraide se sont retrouvées mardi de bon matin devant le Palais fédéral, indique SWISSAID dans un communiqué. A l'origine de leur démarche, les messages adoptés par le Conseil fédéral sur la coopération internationale et les réactions au projet PA22+ lors de la procédure de consultation.

Ces réactions ont en effet suscité la désillusion chez SWISSAID et au sein de l'USPF. Pour les deux organisations, si le texte concernant la PA22+ constitue un pas dans la bonne direction en matière de couverture sociale, il reste encore à faire pour améliorer la situation des paysannes en Suisse et dans le monde.

Le message sur la coopération internationale ne propose pas de stratégie globale claire répondant aux préoccupations des paysannes, relèvent-elles. Il se concentre en effet sur des aspects qui n'affectent que marginalement les moyens de subsistance du monde paysan.

Pourtant, la loi fédérale sur la coopération au développement stipule que celle-ci doit encourager " l'amélioration de l'alimentation, en particulier par des cultures vivrières destinées à la consommation locale. "

Prioriser la question du genre

Pour les deux organisations, la question du genre doit revêtir une importance stratégique dans la politique de développement.

Selon la conseillère nationale Christine Badertscher (Verts/BE), experte du secteur agricole chez SWISSAID, citée dans le communiqué, "les paysannes du Sud sont marginalisées par la coopération au profit d'autres thématiques". Elle compte s'engager pour que les revendications de l'"Appel en faveur des paysannes" soient davantage prises en considération.

SWISSAID attend aussi que le Parlement se rapproche de l'objectif de l'ONU prévoyant que 0,7% du Revenu national brut (RNB) soit alloué à l'aide publique au développement, contre 0,46% actuellement prévu.

Couverture sociale

S'agissant du message du Conseil fédéral sur la PA22+, il contient certes une obligation de couverture sociale pour les risques de maladie et d'accident (perte de gain), d'invalidité ou de mort (prévoyance risque) en faveur des conjoints ou partenaires enregistrés qui travaillent régulièrement dans l'exploitation agricole. Cela sous peine de réduction des paiements directs.

Mais pour les initiantes de l'appel, il s'agit là d'une amélioration "minimale". La question du versement d'un salaire au conjoint et des difficultés "très complexes" surgissant en cas de divorce, notamment, attendent toujours des solutions, note la présidente de l'USPF, Anne Challandes.

L'Appel en faveur des paysannes a pu compter sur le soutien de 2000 personnes et des organisations suivantes: Bio Suisse, l'Association des petits paysans, IP Suisse, Uniterre, Wide Switzerland, Agrar Info et du directeur des Producteurs de lait PSL.

ats

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