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La spiritualité féministe s'épanouit à Lausanne

L'ouvrage est publié aux éditions L'Harmattan.

À l'heure de #MeToo et de la Grève des femmes, le féminisme ne néglige pas le champ spirituel. Une anthropologue vaudoise, Aurélie Netz, consacre un livre au phénomène des «Cercles de femmes». Autrement dit, des groupes qui se réunissent afin d'exalter le féminin sacré à travers des rituels spécifiques.

La chercheuse a réalisé son exploration de terrain au contact de deux cercles basés à Lausanne. Et ils sont loin d'être les seuls dans la région. «J'en ai recensé environ une dizaine, indique-t-elle. Et à l'échelle de la Suisse romande, ce sont probablement plusieurs centaines de femmes qui pratiquent ce type de spiritualité, notamment en privé.»

Art-thérapie

Les cérémonies, qui peuvent allier tours de parole, activités d'art-thérapie, ou encore chants, rassemblent généralement une poignée de femmes, sans hommes. «J'ai voulu documenter une forme de spiritualité peu connue, tout en étant populaire. On le voit, ne serait-ce qu'au nombre de livres publiés sur le sujet. C'est aussi un véritable marché», commente Aurélie Netz.

Sur internet, quelques sites vaudois proposent en effet des cercles de femmes sur une journée ou une soirée pour quelques dizaines de francs. Dans le programme de ces ateliers, la méditation s'allie aux échanges entre participantes, «dans un climat de confiance», et les thèmes abordés vont du «caractère sacré du corps féminin» au cycle menstruel en passant par l'épanouissement au fil des saisons.

Développement spirituel

«Dans cette spiritualité alternative, le féminin est très valorisé dans la manière dont il est représenté, au contraire de nombreux autres contextes», relève notamment Aurélie Netz. Mais les rituels répondent aussi à une volonté de guérison, notamment la «bénédiction de l'utérus», l'une des pratiques les plus populaires dans les cercles de femmes, non seulement en Suisse, mais à travers le monde.

Ce rite en appelle en effet à la lune pour purifier les énergies négatives stockées dans le corps. Le développement personnel touche alors au spirituel.«Pour certaines participantes, il ne s'agit pas seulement d'une démarche personnelle, mais de sublimer cette énergie féminine pour guérir le monde», observe Aurélie Netz en guise de conclusion.