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Après les revers de l’armée régulière, Kiev est contraint à un cessez-le-feu dans le Donbass

L'Ukraine a annoncé mercredi un accord avec Vladimir Poutine sur « un régime de cessez-le feu » dans l'Est séparatiste, mais le Kremlin a souligné qu'il n'était pas « partie prenante au conflit ».

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Publié le 03 septembre 2014 à 14h43, modifié le 03 septembre 2014 à 15h31

Temps de Lecture 6 min.

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A Ilovaïsk, mardi 2 septembre.

Les victoires de l'été ne sont plus qu'un lointain souvenir pour l'armée ukrainienne. Les communiqués rassurants de l'état-major faisant état, ici ou là, de « retraits organisés » n'ont pas longtemps masqué la réalité : « l'opération antiterroriste » lancée à la mi-avril par Kiev contre les rebelles prorusses de l'est du pays, a tourné ces derniers jours à la débâcle. Cette contre-attaque fulgurante a contraint le président ukrainien Petro Porochenko à annoncer un cessez-le-feu permanent, mercredi 3 septembre au matin, après un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine. Plus tard dans la journée, le Kremlin a démenti, soulignant qu'il n'était pas "partie prenante au conflit" et ne pouvait décider d'une telle mesure. Le président russe a néanmoins déclaré espérer un « accord  » entre Kiev et les rebelles prorusses vendredi, estimant que son point de vue et celui de son homologue ukrainien Petro Porochenko sur le règlement de la crise en Ukraine étaient « très proches ».

En moins d'une semaine, les rebelles ont ouvert un nouveau front sur la mer d'Azov, repris l'aéroport de Louhansk et achevé d'encercler celui de Donetsk. Dans la région, des check-points ont été abandonnés à la hâte, sans que l'on sache si le retrait répond à un ordre ou si les soldats ont simplement décidé de s'abriter plus loin ; Volnovakha, verrou du sud, est une ville ouverte, à la merci de qui voudra la prendre. Signe de ce retournement, les bombardements sur Donetsk s'étaient faits plus rares ces derniers jours, et la vie y avait repris un cours presque normal. Les combattants prorusses parlaient même, une flamme dans les yeux, de leur remontée sur Slaviansk, la ville qui fut leur emblème jusqu'à sa chute le 5 juillet.

C'est dans la petite localité d'Ilovaïsk, à une trentaine de kilomètres à l'est de Donetsk, que les séparatistes ont mis un terme à la progression de Kiev et porté le coup le plus dur à l'armée ukrainienne. Le sort d'Ilovaïsk s'est joué en trois semaines, jusqu'à la reprise totale de ce nœud ferroviaire, entre le samedi 30 et le dimanche 31 août. Trois semaines de combats acharnés qui ont vu la ville changer trois fois de mains et subir des destructions bien plus importantes que celles infligées à Slaviansk en trois mois de siège.

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