A Lille, un vent de folie souffle sur l’immobilier

La place du Général-de-Gaulle, dite la Grand’ Place, à Lille. PATRICE HAUSER/HEMIS.FR

Analyse Entre une offre famélique et une demande forte, ce sont les vendeurs qui dictent les prix dans la préfecture des Hauts-de-France. Mais peut-être plus pour longtemps…

Par Colette Sabarly

Publié le 28 octobre 2021 à 6h00

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De l’espace, une grande terrasse, deux parkings, le tout boulevard de la Liberté, à deux pas du parc Jean-Baptiste-Lebas… Quand ils ont visité l’appartement, Sébastien et Frédérique n’ont pas hésité une seconde. Ils ont signé sans discuter à 5 700 €/m². Avec les 100 000 € de travaux nécessaires, l’appartement franchira allégrement la barre des 6 200 €/m². Jamais pareil prix n’avait été relevé dans le centre de Lille pour ce type de bien. « Aujourd’hui, on assiste à des comportements irrationnels », reconnaît Eric Franques, gérant de l’agence du même nom à La Madeleine.

Les vendeurs profitent de la pénurie d’offre pour gonfler les prix. Et les acquéreurs, qui craignent de voir les biens leur passer sous le nez, acceptent de payer plus cher que les prix du marché. D’autant qu’ils peuvent profiter de taux d’emprunt très favorables. « En ce moment, un acquéreur qui a un apport équivalent aux frais de notaire et d’hypothèque peut décrocher un taux à 1,10 ou 1,20 % sur vingt ans », note Claire Humbert Dutilleul, dir…

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