Le Prix Nobel de physique 2019

James Peebles, Michel Mayor et Didier Queloz : lauréats du Prix Nobel de Physiqe 2019  ©AFP - JESSICA GOW, Frank PERRY, ISABEL INFANTES /
James Peebles, Michel Mayor et Didier Queloz : lauréats du Prix Nobel de Physiqe 2019 ©AFP - JESSICA GOW, Frank PERRY, ISABEL INFANTES /
James Peebles, Michel Mayor et Didier Queloz : lauréats du Prix Nobel de Physiqe 2019 ©AFP - JESSICA GOW, Frank PERRY, ISABEL INFANTES /
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James Peebles, Michel Mayor et Didier Queloz sont les lauréats du Prix Nobel de physique 2019 et autres actualités scientifiques.

L'annonce du Prix Nobel de physique 2019 a eu lieu ce matin : il revient à l’américain James Peebles pour ses travaux en cosmologie, ainsi qu'aux deux suisses Michel Mayor et Didier Queloz pour leur découverte de la toute première exoplanète. 

En 1995, les deux astrophysiciens ont fait la découverte de l’exoplanète 51 Pegasi b, à plus de 50 années-lumière de la Terre, dans la constellation de Pégase. Aujourd’hui, découvrir des exoplanètes n’est plus si exceptionnel - on en compte plus de 4.000 - mais à l’époque, cette découverte révolutionne l'astrophysique et a ouvert depuis, tout un champ disciplinaire désormais très dynamique.  En 1995, on avait seulement détecté 4 exoplanètes autour d’un pulsar, qui est une étoile en fin de vie. On ne savait pas s’il était possible de trouver dans l’univers des systèmes planétaires similaires au notre. Michel Mayor et Didier Queloz ont fait cette découverte grâce à la méthode des vitesse radiales qu'ils décrivent dans leur étude publiée à l'époque dans Nature. Si 51 Pegasi b orbite autour d’une étoile similaire à notre Soleil, il s’agit d’une planète d’un autre genre… 

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Interview avec Magali Deleuil, professeure à l’université d’Aix-Marseille, elle travaille au laboratoire d’astrophysique de Marseille sur les exoplanètes : 

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Magali Deleuil

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En bref

  • L’homéopathie ne sera plus remboursée en 2021

Selon deux arrêtés publiés au Journal officiel aujourd’hui, la sécurité sociale ne remboursera plus l’homéopathie à partir de 2021. Cela fait suite aux conclusions de la Haute autorité de santé, qui avait annoncé fin juin dernier l'absence d'efficacité avérée des produits homéopathiques. Le Ministère de la Santé organise donc la fin du remboursement des médicaments homéopathiques. Cela concerne plus d’une centaine de produits. 

Septembre 2019 : record du mois le plus chaud sur Terre

Selon le Copernicus Climate Change Service, ce mois de septembre 2019 a été le mois le plus chaud jamais enregistré, ce qui en fait un record depuis le début des observations satellitaires en 1969. Il aura été plus chaud encore que septembre 2016. Partout dans le monde, les températures moyennes ont été élevées d’un demi degré de plus. L’été 2019 est déjà enregistré comme l’été le plus chaud sur Terre. Ce début octobre, on observe des vagues de chaleur un peu partout : 35°C à New-York, et plus de 47°C au Koweït. Selon ce rapport, il s’agit d’un signe d’une tendance à long terme.

  • KAGRA : le détecteur d’ondes gravitationnelles du Japon

Les deux instruments de LIGO aux Etats-Unis, et VIRGO en Italie vont collaborer avec KAGRA, le nouveau détecteur d’ondes gravitationnelles du Japon. Les trois pays viennent de signer un accord de collaboration. KAGRA est dirigé par "l’Institut pour la Recherche sur les Rayons Cosmiques" de l’Université de Tokyo et il se trouve près du village de Kamioka. Pour le protéger des vibrations sismiques et des tempêtes à la surface, il a la particularité d’être enterré sous Terre. Une des avancées technologiques de ce nouvel instrument ultra-sensible se retrouve dans ses miroirs qui fonctionnent à une température cryogénique, c’est-à-dire à moins de 150°C afin de limiter le "bruit thermique" qui freine la sensibilité des interféromètres classiques. Après dix ans de chantier, KAGRA devrait être opérationnel en décembre. 

  • Il y a 3,5 millions d'années, le trou noir central de notre galaxie aurait explosé

Selon une pré-publication d'arXiv, le trou noir super massif au centre de notre Voie lactée - Sagittarius A* - aurait provoqué une énorme explosion il y a 3,5 millions d'années. Une équipe australo-américaine a examiné les données du télescope spatial Hubble. Elle observe des zones fortement ionisées jusque dans les nuages de Magellan (des galaxies proches de la nôtre). Selon les chercheurs, une énorme explosion au cœur de la Voie lactée aurait formé deux énormes cônes d’ionisation, qui auraient traversé notre galaxie jusqu’aux nuages de Magellan. Seule la puissance d’un trou noir aurait pu provoquer cela. Ce pré-papier montre que contrairement à ce que nous pensons, l’histoire de notre galaxie n’est pas inactive et Sagittarius A* n’est pas un trou noir si tranquille.

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