Émission de radio : « Est-ce la fin du Bordeaux Bashing ? » et le résumé des 4 vins dégustés

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.

***Soyez prêts à attendre quelques secondes que l’audio se lance après avoir cliqué.***

Dans cette émission radio de France Inter dédiée à la gastronomie « On va déguster », les journalistes, vignerons et oenologues font le point sur le Bordeaux Bashing. Le Bordeaux Bashing c’est le désamour des consommateurs pour les vins de Bordeaux.

J’ai trouvé cette émission intéressante pour les références de vins dégustés. Ainsi que l’histoire du Bordeaux Bashing.

Dans cet article tu pourras :

Surtout, laisse un commentaire pour dire ce que tu as aimé dans cette émission !

Les repères horodatés de l’émission « Vins : est-ce la fin du Bordeaux Bashing ? » – On va déguster sur France inter

  • 0:55 Présentation des sujets
  • 1:55 Présentation des invités : Stéphane Derenoncourt oenologue et vigneron au domaine de l’A, Laurent Cassy vigneron du Château Chillac et président « Vigneron bio Nouvelle Aquitaine », Déborah Dupont libraire gourmande.
  • 3:55 Adresses gastronome : en Corse à Saint Florent, Le Potager du Nebbio ferme restaurant biologique.
  • 11:00 Dégustation à l’aveugle du Haut Médoc Château Micalet 2017 à environ 15 €. Bio.
  • 13:55 Présentation et géographie du vignoble bordelais
  • 15:45 Bordeaux Bashing : les origines
  • 20:56 Présentation des vins de Laurent Cassy du château Chillac
  • 22:00 Dégustation du Château Chillac L’originelle blanc 2019
  • 23:30 Bordeaux Bashing : Robert Parker, le négoce bordelais et les grands crus classés.
  • 31:00 Recette de tourte bordelaise aux canards.
  • 35:20 Dégustation du domaine de l’A rouge 2015 de Stéphane de Derenoncourt.
  • 36:30 Présentation du domaine de l’A
  • 41:45 Le renouveau des vins de Bordeaux et le bio

Lien vers la page de l’émission On va déguster « Vins : est ce la fin du Bordeaux Bashing ? »

Que retirer de cette émission pour nous amateurs de vin ?

Les 4 vins de Bordeaux dégustés dans l’émission

vin rouge chateau micalet haut medoc

1. Haut Médoc Château Micalet 2017
15€ au domaine. Découvert au salon des vins bio Millésime bio
Ce qu’on a pu entendre : jolie couleur brillante, nez aromatique fruité sympathique, vin gourmand plaisir, fruité juste assez précis acidulé, finesse élégance. . fraicheur , juste maturité, fruit et acidité tannins fins mais présents. élevage adroit et discret pas masqué par le bois

chateau chillac bordeaux bio

2. L’originel 2019 Chateau Chillac Bordeaux rouge
10,50€ Vin Bio et Biodynamie.
Ce qu’on a pu entendre : très joli vin de fruits avec du Malbec floral sapide, séveux, juteux, bordeaux de tous les jours qu’on boit avec bonheur.
En présence du vigneron Laurent Cassis.

vin castillon domaine de l'A 2015

3. Domaine de l’A 2015 AOC Castillon Côtes de Bordeaux
37€ sur le site du domaine.
Ce qu’on a pu entendre : Un bordeaux comme on les aime, fin élégant, de la structure. Y’a de la fraicheur avec l’acidité, joli vin de Bordeaux, envie de le boire.
En présence du vigneron Stéphane de renoncourt.
Explication du domaine de l’A par Stéphane de Renoncourt : Situé à Saint colombes a la frontière des coteaux Sud de Saint Émilion. Sol argilo calcaire. C’est un projet familial, le 1er millésime est le 1999. 12ha de Merlot et Cabernet Franc. On retrouve le sol dans le vin : l’argile donne douceur, sensualité et calcaire donne fraicheur, salinité, soyeux. Montrer dans des appelation mineure que les grands crus sont possibles.

vin passion 2019 champs des treilles

4. Bordeaux blanc Vin Passion 2019, château du Champ des Treilles géré par Corinne et Jean-Michel Comme, ancien directeur du château Pontet-Canet à Pauillac qui avait converti ce 5ème cru classé à la Biodynamie.
9,5€ au domaine.
Ce qu’on a pu entendre : Palette aromatique des fleurs dans le nez, de la gourmandise en bouche c’est complexe. Un vin de terroir.

+ BONUS 2 coups de coeurs en Médoc :

  • Clos du Jaugueyron AOC Margaux et Haut Médoc, par Michel Terron . Bio et Biodnyamie certifé Demeter. closdujaugueyron.fr.
  • Closerie des Moussis Coup de coeur pour leur cuvée Baragane vieille vignes seulement 700 bouteilles. Page Facebook

1997 l’année du début du Bordeaux Bashing

Il y a quelques années les jeunes sommeliers pouvaient se payer des crus classés avec leur pourboire. Aujourd’hui c’est un mois de salaire.

Stéphane Derenoncourt dans « On va déguster » sur France Inter (oenologue vigneron à Bordeaux)

L’invité de l’émission Stéphane Derenoncourt explique : En 1997 le millésime est très moyen à Bordeaux et pourtant vendu cher. Les marché traditionnels europpéens : français, suisse, belge disent : « ça suffit, on a l’impression que Bordeaux ne veut plus de nous. On s’en passera. »

Le mouvement spéculatif du millésime 2000 a continué à l’export : Japon, USA et Chine. Les prescripteurs traditionnels (sommelier et cavistes) ont été perdus, ils se sont détournés contre Bordeaux, 2 génération de perdus. Il y a quelques années les jeunes sommeliers pouvaient se payer des crus classés avec leur pourboire. Aujourd’hui c’est un mois de salaire qu’ils doivent économiser pour se payer un grans Bordeaux.

Ce qui est injuste : toute la planete Bordeaux a ecoper de ce systeme. Mais quand même il faut que les bordelais changent un peu. Une responsabilité de la filière Bordeaux, notamment avec les Grands Crus Classé. Locomotive à une époque mais 95% des vins ne sont pas des GCC cac40 mais des vins de vignerons.

1982 : l’emprise du guide Robert Parker débute

C’est Robert Parker qui a amené le bordeaux dans le sucré, dans le boisé.

Stéphane Derenoncourt dans « On va déguster » sur France Inter (oenologue vigneron à Bordeaux)

Entendu dans l’émission par Stéphane Derenoncourt :
Robert Parker est un avocat américain, écrivain pour un club de dégustation. 1982 est une révolution à Bordeaux car on s’est rendus compte qu’on pouvait faire des vins avec des raisins très mûrs. Le négoce ne croyait pas au vieillissement de ces vins et Parker a prédit avec succès que sur 20 ans ces vins auraient un bel avenir. Il est devenu une star mondiale. Très influent sur les goûts des amateurs de toute la planète pas seuleumet aux USA.  C’est lui qui a amené le bordeaux dans le sucré, dans le boisé.

1982 est une révolution à Bordeaux car on s’est rendus compte qu’on pouvait faire des vins avec des raisins très mûrs.

Stéphane Derenoncourt dans « On va déguster » sur France Inter (oenologue vigneron à Bordeaux)

« Les bordelais qui suivent le gout de Parker » ça c’est un raccourci facile que Stéphane Derenoncourt ne partage pas. Les bordelais donnent au consommateur les vins que les amateurs attendent. Ils suivent une tendance et font des choix de vinification. Phénomène marquant avec les primeurs. On a résumé tout Bordeaux à ça. Le reste du vignobles s’est engouffré la dedans.

20 ans plus tard les consommateurs sont a la recherche de vins plus fin, plus acidulé, moins extraits. 

Après le Bordeaux Bashing, le renouveau ?

Le Bordeaux Bashing c’est ce désamour des consommateurs pour les vins de Bordeaux expliqué par plusieurs causes :

  • Prix chers et spéculatifs
  • Goûts trop boisés ou tanniques
  • Vignobles peu respectueux de l’environnement

Personnellement je dois avouer que ces mêmes raisons m’avaient poussé à ce Bordeaux Bashing. Une région bordelaise que j’évitais à cause de trop de déception : un style classique, loin des beaux goûts fruités, souvent maquillés par des notes trop boisés.

Les vins de Bordeaux ont inspiré la France et le monde entier, il faut quand même le dire.

Depuis que j’ai rencontré quelques vignerons en marge comme fût Léandre Chevalier à Blaye, je redécouvre aujourd’hui le style Bordelais en faisant de belles découvertes (domaine Galouchey ci-dessous). Les vins de Bordeaux ont inspiré la France et le monde entier, il faut quand même le dire.

Ci-dessous un exemple du renouveau de Bordeaux avec le domaine de Galouchey : Vendu à la cave du Bon Marché à Paris 6e. Une de mes belles découvertes personnelles de vin du bordelais moderne et élégant. Un Vin de France sans appellation, le terme « Vin de jardin » a été déposé par l’ancien sommelier du Bristol Marco Pelletier pour se démarquer des vins de Bordeaux. Et ainsi faire un pied de nez aux « vins de garage » bordelais sur-extrait et sur-boisé de l’ère du guide Robert Parker.

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