Namur

Réouverture de la carrière de Bossimé, près de Namur: le Conseil d'Etat enterre le projet, satisfaction des riverains

Les riverains se battent depuis des années contre la réouverture de l'ancienne carrière de Bossimé où la nature a repris ses droits.

© Sagrex

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Par Hugues Van Peel

C’est une victoire pour les habitants de Loyers, près de Namur. Depuis des années, ils se battent contre le projet de réouverture de l’ancienne carrière de Bossimé. Le Conseil d’Etat vient de rendre un arrêt qui leur donne entière satisfaction, nous apprend le journal L’Avenir. Petit rappel.

En 2017, la Région wallonne accorde à l’entreprise CBR-Sagrex le permis d’exploitation qu’elle attend depuis de longues années pour relancer la carrière de Bossimé. Cette carrière est censée remplacer l’activité du site de Beez dont la fermeture est prévue en 2022.

Mais les riverains et la Ville de Namur, opposés à ce projet, introduisent un recours auprès de Carlo di Antonio (cdH), alors ministre wallon de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement. Quelques mois plus tard, la décision tombe: le ministre casse le permis.

Sagrex n’en reste cependant pas là. L'entreprise porte l’affaire au Conseil d’Etat, estimant que ses arguments n’ont pas été suffisamment pris en compte et que la décision du ministre n’est pas assez motivée. C’est ce recours qui vient d’être balayé. Le Conseil d’Etat confirme la décision du ministre Di Antonio et valide ainsi les arguments des opposants au projet.

"Nous avons évidemment accueilli la nouvelle avec beaucoup de joie, explique Gwendoline Plenneveaux, présidente de l’ASBL Namur-Est-Environnement. C’est un combat qu’on menait depuis de longues années qui se clôture aujourd’hui et nous nous en réjouissons."

Un projet définitivement abandonné?

En théorie, il n’est cependant pas exclu que Sagrex revienne à la charge avec un nouveau projet. Mais les opposants se disent confiants.

"Si d’aventure ils essaient de rouvrir le dossier, ce serait alors avec une nouvelle demande, ce qui veut dire qu’on recommencerait toute la procédure à zéro, poursuit Gwendoline Plenneveaux. C’est possible. En même temps, ce dossier-ci traîne depuis de nombreuses années et ils ont pu voir que nous n’étions pas prêts à lâcher et que nos arguments ont été reconnus, notamment la protection de la faune et la flore. Quel que soit leur nouveau projet, les atteintes à la nature resteraient toujours là. Donc il me semble difficile de pouvoir argumenter pour un nouveau projet."

Quoi qu’il en soit des intentions de Sagrex, les habitants de Loyers peuvent donc maintenant respirer.

"Notre souhait, ce serait maintenant de pouvoir développer le village et ses alentours vers quelque chose de plus rural et de plus touristique, de pouvoir mettre notre énergie à des choses plus constructives et plus agréables dans notre environnement qu’un combat contre un géant carrier."

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