Le choix de la pierre de Villebois pour les monuments de Lyon
La pierre de Villebois a été utilisée pour la construction des ailes XVIIIe et XIXe de l’Hôtel-Dieu de Lyon. Elle est employée pour les soubassements, les assises, les allèges, les corniches, les balustrades, les pilastres et les frises, mais également comme dallage des galeries ou des pièces en rez-de-chaussée. La pierre de Seyssel, plus légère et plus blanche, est utilisée pour les étages.
La pierre de Villebois est un matériau de construction aux qualités exceptionnelles.
C’est une roche sédimentaire, un calcaire compact et très dur, très adapté à la construction. Sa nature et sa faible porosité la rendent particulièrement résistante à l’eau et donc aux crues, ce qui justifie son utilisation pour les soubassements, les ponts et quais.
Le matériau roi des chantiers lyonnais aux XVIIIe et XIXe siècles
Avant d’exploiter la pierre de Villebois, on utilisait depuis l’Antiquité une autre pierre aux caractéristiques très proches, le choin de Fay (tiré de la commune de Peyrieu). L’acheminement vers Lyon de la pierre de Villebois étant plus aisé et donc moins onéreux que celle de Fay, son utilisation s’est naturellement imposée.
Les roches de Villebois étaient acheminées par le Rhône jusqu’au port du pont de la Guillotière, appelé « port de l’hôpital ».
On les retrouve dans tous les chantiers des bâtiments construits à Lyon à la fin du XVIIIe et au XIXe. L’église Saint-Irénée, l’ancienne Banque de France à Lyon, le Palais de justice présentent des parties édifiées en calcaire de Villebois.
Et aujourd’hui encore, elle est utilisée pour les chantiers de restauration, pour les interventions sur les façades (remplacement de pierres) ou bien pour restaurer ou restituer d’anciens dallages.
