Dans quatre mois, à la mi-février 2017, « au moment des Victoires de la musique », a précisé Bruno Lion, président de l’association Tous pour la musique, les candidats à l’élection présidentielle recevront un dossier à ajouter à leur besace de campagne. Ce document évoque « le rôle de la musique, les moyens à mettre en œuvre pour le maintenir et pour le développer » et demande aux dits candidats de s’engager « sur un discours et un soutien effectif à la filière », comme précisé sur le site Internet de l’association.
Celle-ci, par l’intermédiaire de son président, a présenté, mercredi 12 octobre, lors du Marché des musiques actuelles (MaMA), convention professionnelle et festival ouvert au public organisé à Paris jusqu’au vendredi 14 octobre, le dispositif imaginé pour interpeller les politiques sur le sujet. Et c’est sur la scène de l’Elysée-Montmartre, l’un des trois lieux avec Le Trianon et le Centre musical Fleury Goutte d’Or-Barbara, où sont organisées les rencontres professionnelles du MaMA, qu’a été ouvert en direct, le site Mavoixpourlamusique.fr, en fin d’après-midi.
L’époque étant au participatif, Tous pour la musique, qui regroupe une trentaine de structures de l’ensemble des métiers du secteur (producteurs de spectacles, musique enregistrée, sociétés d’auteurs et compositeurs, d’interprètes, diffuseurs...), n’entend pas rester entre experts et spécialistes. Parce qu’avec peut-être un rien d’exagération M. Lion déclare que « 99 % des Français écoutent de la musique, quelles que soient leur génération, leur origine ou leur catégorie sociale donc 99 % des Français ont quelque chose à dire sur la musique », le public est ainsi invité à se prononcer sur six sujets et à faire part d’idées et de propositions. Celles-ci, à l’issue de cette consultation, serviront à construire un « programme présidentiel ».
Une sorte de livre blanc
Sur le site, des onglets renvoient vers différents thèmes: « la musique française à l’international » et son rayonnement culturel; « l’apprentissage de la musique » en particulier dans les cursus scolaires; « la présence des spectacles près de chez vous » et la question des équipements dans le maillage territorial; « les nouvelles technologies et la musique »; « un secteur compétitif et créateur d’emplois », avec un appel clairement rédigé à l’aide de l’Etat; et enfin « la musique, acteur du vivre-ensemble ». Les participations du public seront possibles jusqu’en janvier 2017 avant que les données ne soient rassemblées pour constituer une sorte de livre blanc. Par ailleurs, Tous pour la musique organisera plusieurs rendez-vous avec le public pour creuser ces différents sujets. Le premier est prévu lors du festival Transmusicales de Rennes, les 2 et 3 décembre.
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