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Apporter son vin chez St-Hubert bientôt possible?

Apporter son vin chez St-Hubert bientôt possible?
Photo Simon Clark


Les chaînes de restaurants St-Hubert et Normandin veulent un nouveau type de permis d'alcool plus flexible pour permettre aux clients d'apporter leur vin.

Alors que le gouvernement a entrepris des consultations pour moderniser la Régie des alcools, des courses et des jeux, la Coalition avenir Québec se range derrière ces deux groupes de restaurateurs.

Cette idée de modifier la loi et d’autoriser un permis d’alcool plus flexible ne plaît cependant pas du tout à l'Association des restaurateurs du Québec (ARQ).

Jean-Pierre Léger, l’ancien patron de St-Hubert dont l’entreprise a été vendue à des intérêts ontariens, agit maintenant comme conseiller stratégique pour la chaîne. Selon lui, le permis mixte permettrait de faire augmenter le chiffre d'affaires.

«C'est un minimum de 7 à 8 %, c'est beaucoup», insiste-t-il.

Actuellement, plus de 6400 établissements comme St-Hubert sont détenteurs de permis pour vendre de l'alcool. Et plus de 1300 autres détiennent un permis «apportez votre vin».

«J'ai tous les permis pour vendre de l'alcool et je vais me chercher un permis additionnel», explique Jean-Pierre Léger.

«Le coût le plus important d'une sortie au restaurant c'est le vin!» soutient le député de la CAQ, François Bonnardel.

En fait, lorsque vous achetez une bouteille de vin de 15 $, le restaurateur double en moyenne le prix, puis ajoute taxes et services. Vous venez de débourser 39 $ pour une bouteille.

«Je pense qu'aujourd'hui on a une belle opportunité pour changer le modèle d'affaires, changer l'offre qui pourrait être différente et penser aux consommateurs. Si le reste du Canada le fait depuis déjà quelques années, le Québec est capable aussi» plaide le député caquiste de Granby.

«La réalité, c’est que les Québécois ont moins d’argent dans leurs poches. Ils vont moins au restaurant qu’avant. En réduisant le coût de la facture totale, on leur donne une raison d’y retourner plus souvent», ajoute François Bonardel dans un communiqué de la CAQ.

Le parti de François Legault donne un appui sans équivoque à la proposition de permis flexible, mais l'association des restaurateurs du Québec (ARQ), qui représente plus de 5200 membres, parle de bouleversement pour l'industrie et ne souhaite pas voir apparaître ce nouveau modèle.

Son président, François Meunier, se dit profondément irrité et souligne que son groupe n’a même pas été consulté.

«Sachez qu'un restaurant avec service aux tables ça fait un profit inférieur à 3 %. Si on n’est plus capable de vendre de la bière et du vin, on va gruger notre marge bénéficiaire», déplore M. Meunier.

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