Sur bon nombre des pochettes de ses albums, des vinyles 33-tours, et de ses 45-tours, figurait, sous ou au-dessus du nom de Georges Jouvin, la mention « trompette d’or » ou des variantes comme « et sa trompette d’or » et, pour le marché international, « golden trumpet ». Elle avait été attribuée, à partir de la fin des années 1950, au compositeur, instrumentiste et chef d’orchestre, mort lundi 24 octobre, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), à l’âge de 93 ans, connu pour ses adaptations de succès en tous genres (musique classique, chanson, airs dansants…). La famille du musicien n’a pas précisé, dans un communiqué diffusé par l’AFP, les causes de sa mort.
Né à Rennes, le 19 juin 1923, Georges Francis Raymond Jouvin est un musicien précoce, devenu professionnel à l’âge de 20 ans, après de solides études de trompette classique et d’harmonie au Conservatoire de Rennes puis de Paris où il arrive en 1942. Il fait, en 1943, ses premiers pas au sein de formations qui jouent en direct pour des programmes de radio ou qui sont employés dans les dancings. Et à partir de 1945 jusqu’à la constitution, vers 1955, de son propre orchestre, il participe, dans la section des cuivres, à plusieurs formations de variété-jazz et de music-hall dirigées par Jerry Mengo, Aimé Barelli ou Maurice Mouflard, tout en continuant à travailler dans des orchestres classiques.
« Un éternel optimisme »
En 1954, il enregistre, en petite formation, avec accompagnement de chœurs, Oh mon papa, premier succès, sous son nom, comme instrumentiste. Il fonde peu après son propre orchestre, qui sera très actif jusqu’au début des années 1980 et avec lequel il enregistre plus de soixante-dix albums, d’abord pour Vega, puis Odeon et surtout pour Pathé-Marconi. On y trouve aussi bien des arrangements de valses que de musiques de films, de romances de la variété ou de thèmes de la musique classique, des évocations par la musique (mambo, cha-cha…) de contrées tropicales, des adaptations de succès pop anglo-saxons. Dans les années 1970, il sort, au rythme de trois ou quatre par an, des albums sous le titre générique Hit Jouvin.
Il était aussi, en parallèle à son activité de chef d’orchestre et d’instrumentiste, compositeur de nombreux airs venant s’ajouter aux reprises des tubes du moment. Il avait été, à trois reprises, vice-président du conseil d’administration de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), qui, dans un communiqué, évoque un homme « animé d’une incroyable énergie, d’un amour pour la création musicale, d’un éternel optimisme ». A trois reprises également, il avait présidé la Société pour l’administration du droit de reproduction mécanique (SDRM).
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