Quelle dose de sport pour inverser les méfaits de la sédentarité ?

11 janvier 2018

Selon des chercheurs américains, pratiquer régulièrement (4 à 5 fois par semaine) une activité physique de type aérobie permettrait aux sédentaires de diminuer voire de supprimer le risque de souffrir d’une insuffisance cardiaque.

Chronique, la sédentarité devient un réel danger. Trop passif, le muscle cardiaque perd progressivement sa capacité à jouer le rôle de pompe à oxygène. Mais est-il possible d’inverser les risques cardiovasculaires inhérents à cette passivité ? Pour le savoir, des chercheurs américains du Texas* ont suivi 53 adultes âgés de 45 à 64 ans. Période au cours de laquelle l’organisme humain commence à payer sérieusement les effets d’une mauvaise hygiène de vie.

Aérobie vs yoga

Malgré leur sédentarité, tous les volontaires présentaient encore un bon état de santé général au début de l’étude. Pendant deux ans, chaque participant a suivi un programme de sport. D’intensité modérée à intense, les exercices d’aérobie (marche, nage, cyclisme…) se pratiquaient sur un rythme de 4×4 minutes consécutives, 4 jours par semaine. Les participants montaient en moyenne à 95% de leur capacité cardiaque. Le temps de récupération active étaient ensuite de 3 minutes. Dans le même temps, un groupe contrôle a suivi des séances de yoga et d’entraînements dits « minceur », des activités sollicitant moins le muscle cardiaque.

Et les résultats sont clairs ! En plus de favoriser la perte de poids, le programme d’aérobie a augmenté la VO2max de 18%. Cette donnée correspond à la quantité d’oxygène consommée par minute pour produire l’énergie dont l’organisme a besoin pendant l’effort. Enfin, contrairement au groupe « yoga », la rigidité des parois cardiovasculaires a diminué. Autant de facteurs baissant nettement le risque d’insuffisance cardiaque.

Mais les chercheurs posent deux limites à leur travail : les participants étaient en capacité physique de suivre ce programme intense. « Ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’adultes sédentaires. » Ainsi « les bienfaits repérés sur la santé cardiovasculaire des volontaires ne sont pas totalement représentatifs de la population âgée ».

*UT Southwestern Medical Center Dallas

  • Source : Circulation, le 8 janvier 2017

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Vincent Roche

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