Les régimes pauvres en glucides, mauvais pour la santé?

17 septembre 2018

Pour qui veut perdre du poids, le sucre apparaît comme un ennemi. Mais selon une vaste étude présentée au Congrès de la Société européenne de Cardiologie, les régimes à faible teneur en glucides sont dangereux pour la santé et devraient être évités.

Aujourd’hui, les recommandations officielles privilégient les glucides puisqu’ils devraient couvrir environ 50% de nos besoins quotidiens en énergie. Ils ne doivent donc pas être écartés. D’autant plus que pour le Pr Maciej Banach, de l’Université de Lodz, en Pologne, « celles et ceux qui consomment peu de glucides présentent un risque accru de mourir prématurément (AVC, cancer…) ».

En se penchant sur les dossiers médicaux de près de 25 000 personnes, il a ainsi remarqué que ceux qui ne consommaient que peu (ou pas) de glucides étaient plus susceptibles (à 32%) de mourir prématurément (comparé à ceux qui respectaient les directives). Dans le détail, le risque de succombé à un cancer était supérieur de 35%. Concernant les maladies coronariennes, il l’était de 51%.

Privilégier les sucres complexes

« Des régimes pauvres en glucides pourraient être utiles à court terme pour perdre du poids », continue le Pr Banach. « Mais notre étude suggère qu’à long terme, ils sont liés à un risque accru de décès. »

Rappelons que la famille des glucides présente une grande diversité. Des glucides simples aux glucides complexes. Afin de respecter les apports journaliers, il est conseillé de :

– Favoriser la consommation des aliments sources d’amidon (les féculents) ;

– Réduire de 25% la consommation de sucres simples, essentiellement sous forme de glucides simples ajoutés contenus dans les boissons sucrées, les friandises, les desserts lactés, la plupart des biscuits, les viennoiseries, le chocolat… ;

– Augmenter de 50% la consommation de fibres (contenues dans les fruits, les légumes et les féculents, en particulier les légumes secs et les produits céréaliers complets).

 

  • Source : Congrès de la société européenne de Cardiologie, 28 août 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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