Le ministre de la Santé, Olivier Véran, était ce mardi 25 janvier l'invité de l'interview matinale de LCI, où il a défendu le bilan du gouvernement en termes de politique sanitaire.
"Nous avons choisi de privilégier les libertés individuelles, là où beaucoup de nos voisins ont imposé des restrictions plus dures (...) Plusieurs semaines après, le bilan n'est pas différent entre eux et nous", a-t-il estimé.
Analysant la vague actuelle, boostée par le variant Omicron, il a affirmé que les hôpitaux avaient pu rester à flot ("nous avons frôlé les 4.000 patients en réanimations, mais nos hôpitaux ont encore tenu"). Le sous-variant BA.2, dérivé d'Omicron qui inquiète certains scientifiques, a, selon le ministre, "la couleur, l'odeur et le goût d'Omicron, il est donc aussi contagieux mais pas plus dangereux".
Il a donné les premiers nombres de ce sous-variant en France, 60 cas sur les 10.000 échantillons testés ont été déclarés positifs au BA.2. "Rien ne laisse pour l'instant penser qu'il puisse être différent d'Omicron."
Quid de la quatrième dose?
Après avoir été pressé de répondre aux questions sur la mise en œuvre du pass vaccinal, "qui ne change pas la vie des personnes déjà vaccinées", Olivier Véran a précisé que 52 millions de Français avaient déjà reçu trois doses de vaccin.
"Les personnes qui ont deux doses ont jusqu'au 15 février pour faire la troisième", a-t-il confirmé. Quant aux concitoyens "sur le chemin de la vaccination" avec une seule dose de vaccin injectée, ils peuvent désormais utiliser leur pass sanitaire en présentant un test négatif et sous condition de faire leur rappel dans les temps. "Il faut du courage pour changer d'avis", a-t-il estimé.
Concernant le 4ème dose, le ministre a reconnu qu'elle "n'aura[it] de sens que si elle permet de protéger les plus fragiles [ce qu'a mis en place Israël il y a quelques semaines, ndlr]. Si les scientifiques décident qu'elle n'est pas nécessaire pour tout le monde, nous ne la ferons pas (...) Nous attendons les études des scientifiques et avançons au fur et à mesure. Cependant, qui dit protection dit menace", a-t-il insisté.
Si le prochain variant était moindre ou si les vagues étaient plus faibles, Olivier Véran n'exclut pas en effet "d'attendre le temps qu'il le faudra. Moi aussi je suis impatient", a-t-il précisé, en arguant du fait que la majorité des Français étaient en fait en faveur de la quatrième dose. "Je ne considère pas que se faire vacciner est un effort, c'est une chance. La vie en société va avec des droits et des devoirs".
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