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Fanny Agostini, la journaliste à l’origine de la plainte pour « tentative d’agression sexuelle » contre Jean-Jacques Bourdin

Les faits se seraient déroulés en 2013, selon son témoignage recueilli par « Mediapart ». Jean-Jacques Bourdin, écarté des antennes de BFM-TV et RMC, nie les faits.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 février 2022 à 05h10, modifié le 15 février 2022 à 18h06

Temps de Lecture 2 min.

Jean-Jacques Bourdin sur le plateau de l’émission politique « La France dans les yeux », à Uzerche (Corrèze), le 18 janvier 2022.

La journaliste Fanny Agostini révèle, lundi 14 février, dans Mediapart être à l’origine de la plainte pour « tentative d’agression sexuelle » déposée contre Jean-Jacques Bourdin. Le site d’information a recueilli d’autres témoignages, certains identifiés, d’autres anonymes, visant le célèbre animateur. Jean-Jacques Bourdin, écarté temporairement des antennes de BFM-TV et RMC, nie les faits.

Une enquête a été confiée par le parquet de Paris au commissariat du 16e arrondissement et une investigation interne a été ouverte par Altice, maison mère de BFM-TV et RMC.

Ancienne présentatrice météo de RMC - BFM-TV, passée ensuite par « Thalassa », Fanny Agostini donne dans Mediapart sa version des faits remontant à 2013, lorsqu’elle participait à l’Open de pétanque de Calvi (Haute-Corse), auquel Jean-Jacques Bourdin était lui aussi convié.

Un matin, elle nage dans la piscine de l’hôtel. Jean-Jacques Bourdin se serait alors rapproché « très rapidement », l’aurait « attrapée par le cou, sur le côté », et l’aurait « attirée vers lui brusquement » en essayant de l’embrasser « à plusieurs reprises ». « Prise de court », elle dit n’avoir « pas crié », mais s’être « débattue » et être parvenue à sortir de l’eau.

« J’obtiens toujours ce que je veux »

Jean-Jacques Bourdin, peut-on lire dans Mediapart, lui aurait alors lancé : « J’obtiens toujours ce que je veux. » Une phrase qui « a ponctué [ses] cauchemars pendant des années ». Et que Fanny Agostini dit avoir vécu « comme une menace de la part de quelqu’un qui avait un ascendant hiérarchique ».

Elle assure ensuite qu’entre septembre 2014 et le printemps 2015, l’animateur lui a adressé, au milieu d’échanges professionnels, de nombreux messages à connotation sexuelle. Comme celui du 27 novembre 2014, que Mediapart s’est procuré, reçu sur son e-mail professionnel : « Tu me tentes tous les matins… J’aime ton regard ». Jean-Jacques Bourdin n’a pas répondu à Mediapart, qui précise l’avoir sollicité sur tous les témoignages.

La journaliste a précisé sur Twitter « aujourd’hui je n’ai plus peur (…), je ne suis pas seule », invitant « toutes les femmes qui souffrent et ont souffert en silence à se libérer enfin ».

La journaliste Sidonie Bonnec, animatrice pour France 2 et France Bleu, témoigne aussi sur le site d’information. Jeune reporter désirant faire de la radio, elle est conviée à un festival à Calvi par Jean-Jacques Bourdin en 2010. L’animateur, selon les dires de la jeune femme, lui assure qu’elle sera logée à l’hôtel. Mais, avant le départ, il l’aurait appelée pour lui dire que l’hôtel était plein mais que par « chance », il « a une villa avec un ami ». Il aurait ajouté : « Il y a une piscine, n’oublie pas ton maillot de bain. » « Cette phrase m’a coupé les jambes, dit-elle à Mediapart, ce n’était plus professionnel du tout. »

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Arrivée à l’aéroport avec son compagnon, elle raconte avoir aperçu Jean-Jacques Bourdin qui se serait contenté de leur adresser un salut « de loin ». « Après cela, je n’ai plus jamais eu de nouvelles. Evidemment, je n’ai jamais eu le job », souligne-t-elle.

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Le Monde avec AFP

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