Des services psychosociaux pour soutenir le personnel soignant des hôpitaux

L'hôpital Erasme, comme d'autres établissements hospitaliers bruxellois, a ouvert une cellule de soutien psycho-social pour son personnel soignant confronté au coronavirus

© THIERRY ROGE - BELGA

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Par Véronique Fievet

Alors que les hôpitaux s’attendent à l’arrivée d’un nombre important de malades, les personnels soignants des services d’urgence ou de soins intensifs dédiés aux malades du coronavirus, font aussi l’objet d’une attention particulière. A Bruxelles, plusieurs hôpitaux ont d’ores et déjà ouvert des services de soutien psychologique pour leur personnel.

Un mot d’ordre : éviter l’épuisement des équipes

Depuis cette semaine, Sandra Billy, chef du service Aspects Psychosociaux à l’hôpital Erasme, est donc sur le pont. "On peut légitimement redouter d’être confronté à l’essoufflement des soignants qui sont sous pression. Pour l’éviter, nous voulons donc mettre en avant la bienveillance, la solidarité". Il faut dire que la situation médicale actuelle est totalement hors normes. La crise sera longue, c’est une certitude et si on la compare avec la période des attentats (même si beaucoup de choses distinguent ces deux événements), on sait qu’il faudra, cette fois encore, se rassembler, serrer les coudes et apprendre à fonctionner de manière inédite.

Stress, fatigue, peur et incertitude

A la difficulté d’un métier qui amène à côtoyer la souffrance, s’ajoutent ici la fatigue, le confinement des proches et incertitude quant au comportement d’un virus que l’on découvre encore. On ne peut laisser les infirmières et les médecins seuls devant ces situations. Sarah Katz, psychologue aux urgences et soins intensifs du Chirec, s’attend à devoir organiser des séances de parole et de débriefing pour éviter les syndromes de stress post-traumatique. La situation que l’on découvre en Italie peut générer ici de l’anxiété, des cauchemars et de l’irritabilité. "Il n’y a certes pas de remède miracle. On va juste essayer de limiter les dégâts".

A l’hôpital Saint-Pierre, Erasme ou au Chirec, notamment, un accompagnement psychologique se met donc en place dans les unités qui seront en première ligne, alors même que le pic d’arrivées à l’hôpital, n’est pas attendu avant plusieurs jours.

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