Un commerçant sur quatre envisage d’arrêter son activité

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Un commerçant sur quatre (26%) envisage d’arrêter temporairement ses activités, et 28% d’entre eux disent même qu’ils sont prêts à jeter définitivement le gant, ressort-il dimanche d’une enquête du Syndicat neutre pour indépendants (SNI) auprès de plus de 400 de ses membres.

Le SNI a récemment interrogé ses affiliés sur leur situation économique et mentale actuelle. “C’est alarmant à de très nombreux égards”, s’inquiète l’organisation. Plus d’un commerçant sur 2 (56%) dit ainsi avoir encore un chiffre d’affaires en baisse par rapport à avant la crise sanitaire, en 2019.

Parmi eux, pas moins de 93% sont aux prises avec une baisse du chiffre d’affaires de 20% ou plus, alerte le Syndicat neutre pour indépendants. Lorsqu’augmentation du chiffre d’affaires il y a, elle est de 10% ou moins pour la moitié des détaillants.

Un commerçant sur quatre (26%) envisage dès lors d’arrêter temporairement ses activités, et 28% d’entre eux disent même qu’ils sont prêts à jeter définitivement le gant. En outre, près de la moitié des sondés (44%) indiquent également qu’ils sont à court de réserves financières. Pour 42% d’entre eux, cela va encore, mais ils craignent également pour l’avenir en ce qui concerne leurs réserves.

La confiance dans le gouvernement semble également s’étioler, constate le SNI. Plus de 8 commerçants sur 10 (84%) ne se sentent en effet plus soutenus et la moitié d’entre eux estiment d’ailleurs que les mesures de soutien actuelles sont insuffisantes.

“Nous appelons donc une nouvelle fois le gouvernement à s’engager beaucoup plus dans le dialogue avec les commerçants et les indépendants en général. Ils ont besoin de mesures plus adaptées, sinon l’effet domino provoqué par les faillites se poursuivra”, met en garde l’organisation d’indépendants.

Les commerçants traversent une période très difficile financièrement et mentalement, insiste-t-elle. Or, si un détaillant sur trois indique qu’il ne sent pas bien mentalement, la même proportion n’a pas encore fait appel à un psychologue. Seuls 8% l’ont déjà fait.

“Il est donc urgent que le gouvernement intensifie sa campagne de communication pour promouvoir les séances de psychologie gratuites. Les détaillants doivent être beaucoup mieux informés sur ce à quoi ils peuvent faire appel et ce à quoi ils ont droit afin de survivre à cette période très turbulente”, conclut le SNI.

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