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Christiane Taubira annonce son retrait de la campagne présidentielle

La candidate investie par la Primaire populaire, à la fin janvier, n’avait recueilli que 181 parrainages sur les 500 nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle. Elle fera connaître « dans les prochaines semaines » son vote pour le premier tour.

Le Monde

Publié le 02 mars 2022 à 12h14, modifié le 02 mars 2022 à 15h07

Temps de Lecture 3 min.

Elle n’aura finalement pas été jusqu’au bout. Christiane Taubira, dernière candidate déclarée à gauche pour l’élection présidentielle, se voit contrainte d’abandonner, faute de parrainages suffisants. Elle a annoncé son retrait de la campagne mercredi 2 mars lors d’une conférence de presse tenue à la mi-journée, par une longue tirade :

« Je m’adresse à vous pour mettre fin à un inutile suspense. Malgré la mobilisation des bénévoles, de mon équipe de campagne, de quelques personnes de la Primaire populaire, malgré les promesses de nombreux élus qui ne se sont pas concrétisées, il est évident que nous n’aurons pas les 500 signatures nécessaires pour concourir à l’élection présidentielle. »

En fin d’intervention, elle a souligné qu’elle « exprimerai[t] publiquement [s]on vote » pour le premier tour, « dans les prochaines semaines ». Depuis sa déclaration de candidature deux mois plus tôt, à la mi-janvier, le maintien de la candidature de l’ancienne garde des sceaux devenait de plus en plus improbable. Cela en raison de ses difficultés à rassembler les 500 parrainages nécessaires d’ici à vendredi 4 mars pour confirmer sa participation à l’élection.

Critique du système de parrainages et des partis

Selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel, elle disposait mardi 1er mars de 181 signatures seulement, alors que onze de ses concurrents – dont Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Fabien Roussel, Nathalie Arthaud et Jean-Luc Mélenchon à gauche – avaient déjà dépassé le seuil requis. La candidate avait annoncé la veille mettre en pause sa campagne de terrain pour se consacrer à la récolte de ces précieux paraphes.

Pour justifier son retrait et sa difficulté à récolter les parrainages d’élus, Mme Taubira a estimé que sa « candidature bouscule, pas à travers [s]a personne, mais à travers ce qu’elle signifie », tout comme « l’initiative citoyenne », hors parti, qui l’a rendue possible. Elle a ainsi dénoncé les partis politiques auxquels « il ne reste plus aujourd’hui que leur capacité de nuisance », en référence au blocage supposé de ses parrainages.

« Cette candidature se trouve empêchée par un système administratif qui ne survivra par à cette campagne, il vit ses dernières heures », a fait valoir l’ancienne ministre de la justice, avant d’asséner : « On n’élimine pas [les candidats] par un processus administratif obsolète, mais par un premier tour. »

Christiane Taubira a aussi fustigé le fait que, selon elle, « nous ne sommes pas dans un régime de séparation des pouvoirs, et cela pose évidemment la question de l’expression de la volonté générale ».

La gauche « embourbée dans une impasse »

Elle a également regretté durant sa prise de parole que « la gauche ne [soit] pas audible » et soit « embourbée dans une impasse », estimant qu’avec « l’écologie [elles] risquent d’être éjectées de cette élection présidentielle ». La désormais ex-candidate, qui a estimé avoir « tendu la main, sans préalable ni condition » à ses concurrents de gauche pour « l’union de la gauche », affirme : « Nous constatons qu’elle reste impossible. »

Depuis sa victoire à la Primaire populaire, à la fin janvier, où sa candidature avait été choisie par près de 400 000 sympathisants de gauche, la campagne de Mme Taubira peinait à s’implanter sur le terrain. Si elle avait promis à la fin décembre qu’elle ne serait pas « une candidate de plus », l’ancienne députée de Guyane s’était vu opposer le refus de ses rivaux à gauche de participer au scrutin citoyen visant à déboucher sur une candidature unique.

Après avoir essuyé des critiques sur son absence de projet présidentiel et sa candidature additionnelle et tardive, ou encore sur sa prestation jugée ratée devant la Fondation Abbé Pierre au début de février, Christiane Taubira avait perdu le 14 février l’appui officiel du seul parti qui la soutenait, le Parti radical de gauche.

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