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Crise ukrainienne: Joe Biden redoute une invasion de l'Ukraine "dans les prochains jours"

Le président américain Joe Biden à Culpeper, en Virginie, le 10 février 2022

Le président américain Joe Biden à Culpeper, en Virginie, le 10 février 2022 - Brendan Smialowski © 2019 AFP

Les États-Unis continuent de monter le ton. Le président américain Joe Biden assure qu'une invasion de l'Ukraine par la Russie pourrait intervenir "dans les prochains jours", alors que Moscou menace de "réagir" si ses exigences ne sont pas respectées.

Le risque d'une invasion de l'Ukraine par la Russie est "très élevé" et peut se concrétiser "dans les prochains jours" a assuré Joe Biden ce jeudi. Le président américain a encore augmenté le niveau d'alerte à un moment d'extrême tension. Interrogé pour savoir s'il prévoyait une attaque russe, il a répondu: "oui. Mon sentiment est que cela va arriver dans les prochains jours".

Jusqu'ici, le président américain avait mis en garde à plusieurs reprises contre le risque d'une invasion, mais estimait que Vladimir Poutine n'avait pas encore pris sa décision. Avant de quitter la Maison Blanche pour un déplacement de quelques heures dans l'Ohio (nord), il a indiqué aux journalistes qu'il n'avait "pas prévu" d'appeler son homologue russe Vladimir Poutine.

"Toutes les indications que nous avons, c'est qu'ils sont prêts à entrer en Ukraine, à attaquer l'Ukraine", a ajouté Joe Biden.

Interrogé sur la possibilité d'une solution diplomatique à cette situation toujours plus tendue, le président américain a toutefois dit: "oui, il y en a une."

Moscou menace de "réagir" si ses exigences ne sont pas acceptées

Washington a très nettement haussé le ton depuis quelques heures et assure que la Russie, loin d'avoir retiré des troupes de la frontière ukrainienne comme elle l'a promis, a au contraire continué à renforcer son dispositif. Les Américains mettent aussi en garde contre le montage par Moscou d'opérations prétextes, qui pourraient être utilisées comme justification d'une invasion.

La Russie pour sa part a une nouvelle fois nié jeudi avoir le projet d'envahir l'Ukraine, mais elle a dans le même temps estimé qu'elle serait "forcée de réagir", y compris de manière militaire, si les États-Unis rejetaient ses exigences sécuritaires et diplomatiques. Or, la plupart de ces exigences ont déjà été jugées inacceptables par Washington.

A.A. avec AFP