Féminicide : fin de cavale pour le gardien de la paix

Arnaud B., 29 ans, policier au commissariat du Blanc-Mesnil, était recherché depuis que sa compagne a été retrouvée morte chez lui à Paris.

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La cavale d'Arnaud B., le gardien de la paix recherché depuis la mort par strangulation de sa compagne, Amanda G., 28 ans, le 28 janvier à Paris (19e), au domicile du policier, est terminée. C'est le père du fugitif qui a contacté la gendarmerie la plus proche de chez lui. Il a ensuite été mis en relation avec la brigade de recherches de Brignoles, une unité départementale de gendarmerie spécialisée en police judiciaire. Les gendarmes se sont alors rendus chez lui, où ils ont interpellé, sans incident, le fonctionnaire de police suspecté de féminicide. Quelques jours plus tôt, sur BFMTV, son père avait lancé un appel à la reddition.

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L'information de sa reddition a été confirmée par un tweet du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, mardi matin. Depuis fin janvier, le fonctionnaire de police en poste au commissariat du Blanc-Mesnil fuyait la justice et ses collègues du 2e district de police judiciaire lancés à ses trousses.

Le Point a tenté de joindre le policier en cavale jusqu'à cette nuit, mais son téléphone déviait automatiquement les appels sur sa messagerie. Des informations non rendues publiques durant la traque indiquaient qu'il était toujours en vie, qu'il était entré en contact avec son père, retraité dans le sud de la France (sa famille est originaire de Marseille) et qu'il s'était réfugié dans le Nord.

RTL avait par la suite révélé sa présence à Amiens, le 12 février, où il avait abandonné son véhicule, une Peugeot 208. Le lendemain du féminicide, Le Point avait indiqué que le gardien de la paix était muni de son arme de service et qu'il était recherché au volant de cette voiture. À Amiens, son arme et deux chargeurs ont également été retrouvés. Le Point avait aussi révélé que, deux jours avant de se rendre dans la préfecture de la Somme, Arnaud B. se trouvait dans l'Oise, à Breteuil, où un retrait de 1 500 euros avait été effectué avec sa carte bancaire.

Déjà hospitalisé dans une unité psychiatrique

Par la suite, il aurait été pris en charge par un taxi du côté d'Abbeville. Arnaud B. était déjà connu de la justice pour des violences conjugales perpétrées sur sa précédente compagne. Le parquet de Paris avait requis une alternative aux poursuites. À ce titre, il avait effectué un stage de sensibilisation aux violences faites aux femmes.

En 2019, son arme lui avait été un temps retirée, comme Le Point l'avait publié, à la suite d'une tentative de suicide. Il avait été hospitalisé dans une unité psychiatrique d'un hôpital de Seine-et-Marne durant une période de quinze jours. Son arme de service lui avait été restituée après l'accord du médecin-conseil de la police nationale. Il ne devait la porter que durant son service.

Le soir du 28 janvier, lorsqu'il est rentré chez lui pour retrouver sa compagne, il était armé. Sa hiérarchie le savait. Selon les rapports d'intervention que Le Point a pu consulter, dans l'urgence, ce soir-là, les supérieurs d'Arnaud B. avaient diligenté des policiers du commissariat du 19e arrondissement sans les informer du danger qu'il pouvait représenter, pour sa compagne ou pour les gardiens de la paix en intervention. Une enquête administrative confiée à l'IGPN a été ouverte sur cet aspect de l'affaire.

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Commentaires (6)

  • louise 017

    Peut-on garder en activité de policier (armé), un homme qui présente autant de problèmes psychiques...

  • Dekisefouton

    Étrangler avec une arme à feu... Trop fort !

  • MiladydeW

    ... Avec l'arme ? La jeune femme a été étranglée. Qu'il soit armé ou pas, il ne l'a pas utilisée