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Mensonges russes, hypocrisie occidentale, faute américaine… tout dire sur le conflit en Ukraine
Nos écrans sont saturés, depuis le 24 février, de ces images effroyables. Ici, le 3 mars, dans la région de Kiev, après une frappe russe.
Maksim Levin / REUTERS

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Mensonges russes, hypocrisie occidentale, faute américaine… tout dire sur le conflit en Ukraine

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Atrocités et mensonges de la part de Vladimir Poutine, non-respect des accords de Minsk du côté de l’Ukraine, hypocrisie de l’Occident… à l’émotion suscitée par le conflit ukrainien il est indispensable d’ajouter l’information et l’analyse. Car comprendre n’est pas excuser.

La colère et le dégoût. Tels sont les sentiments qui nous saisissent devant la brutalité, la froideur atroce de Vladimir Poutine et son choix délirant d’écraser l’Ukraine. Car c’est bien de cela qu’il s’agit et de rien d’autre. Même lorsqu’on s’impose d’analyser en dehors du flot d’émotions et d’excès le conflit qui ravage l’Ukraine, le préalable est d’affirmer que rien ne justifie jamais l’agression d’un pays et le martyre de sa population.

Depuis le 24 février, nos écrans sont saturés de ces images effroyables. Et les discours de condamnation se multiplient. Face à l’horreur, pourtant, ce n’est pas l’humilité qui prime mais la surenchère. Depuis le 24 février, il s’agit pour certains de se forger une stature. Celle du combattant, sans partir au front. Celle du résistant, sans risquer le moindre sacrifice. La référence permanente à la Seconde Guerre mondiale devrait nous alerter. Qu’elle soit convoquée par Volodymyr Zelensky pour sortir d’une situation désespérée peut se comprendre – même si la réécriture de l’Histoire quand il s’agit d’évoquer le rôle de l’Ukraine dans la Shoah peut avoir quelque chose de profondément gênant. Mais quand cette référence émane de commentateurs occupés à la conquête des places dans le milieu médiatico-intellectuel, elle frôle l’indécence.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne