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Empereurs romains : quand le pouvoir leur monte à la tête

Capricieux, sadiques, dévoyés et pervers… Tibère, Caligula ou encore Néron ont nourri le portrait peu flatteur du mauvais empereur. Une postérité reposant sur des anecdotes cruelles, mais souvent sujettes au doute.
Virginie Girod, docteur en histoire.
Publié le 17/02/2021 à 17h36, mis à jour le 08/03/2021 à 11h58 • Lecture 9 min.
Néron à Baïes. Par jan Styka. Collection particulière

Néron à Baïes. Par jan Styka. Collection particulière

Comment sait-on que l’on a du pouvoir sur les gens ? En les faisant souffrir. Les « empereurs fous » de l’Antiquité ne connaissaient pas ce précepte de George Orwell, mais ils l’appliquèrent tous allègrement. Tibère, Caligula, Néron, Domitien ou Commode avaient tous un point commun : des parents plus ou moins toxiques, qui leur fabriquèrent un égo surdimensionné, avant de leur offrir l’Empire sur un plateau. Le fait de régner sur le monde était la preuve de leur supériorité. Ils méritaient tous cet Empire qui était leur héritage. Mais le pouvoir corrompt surtout les esprits enclins à l’égocentrisme.

Règlements de comptes en famille

Auguste, fils adoptif de Jules César et premier empereur de Rome, fonda sa propre dynastie. Son successeur fut Tibère, le fils aîné de Livie, sa troisième épouse. Il ne s’agissait guère de son premier choix, et Tibère le savait bien. Enfant, il s’était retrouvé dans la maison d’Auguste quand sa mère l’avait épousé. Son puissant beau-père lui avait toujours préféré son jeune frère Drusus, si parfait, si intelligent, si aimé du peuple. Tibère menait presque une vie de simple particulier avec son épouse chérie, Vipsania. Celle-ci était la fille de Marcus Vipsanius Agrippa, le plus cher ami d’Auguste, dont il avait d’ailleurs épousé la fille Julie.

Lorsqu’Agrippa mourut en 12 av. J.-C., le destin de Tibère bascula : Livie voulait que l’un de ses fils héritât de l’Empire. Après la disparition de Drusus en 9 av. J.-C., elle œuvra donc en faveur de son fils

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