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Bataille d’Alésia : la découverte qui alimenta les polémiques

En 1860, la France de Napoléon III renoue avec son passé gallo-romain en découvrant en Bourgogne les vestiges du lieu où César a vaincu Vercingétorix. Dès lors, une « guerre des Gaules » se déclencha entre spécialistes sur la localisation exacte de l’oppidum.
Jordi Cortadella, université autonome, Barcelone.
Publié le 28/06/2022 à 10h55, mis à jour le 24/08/2023 à 17h56 • Lecture 4 min.
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Vestiges gallo-romains du site archéologique d'Alesia, Bourgogne, France • ISTOCKPHOTO

À la fin de l’automne 1860, les ouvriers travaillant sur le drainage de champs situés au pied du mont Auxois, à proximité du village d’Alise-Sainte-Reine, tombèrent par hasard sur un arsenal d’armes et de haches en bronze. Quand cette nouvelle se répandit, les connaisseurs pensèrent que ces restes provenaient d’un épisode fondateur de l’histoire de France : la bataille d’Alésia, où les légions de Jules César vainquirent les troupes gauloises de Vercingétorix en 52 av. J.-C.

Fouilles patriotiques

Les armes en question dataient en réalité du millénaire précédent, mais ce détail n’importait guère. La France nourrissait à cette époque un grand intérêt pour son passé gallo-romain. En 1857, Napoléon III avait en effet instauré la Commission de topographie des Gaules dans l’intention de dresser des cartes et des dictionnaires archéologiques sur lesquels fonder la rédaction de sa monumentale Histoire de Jules César (1865-1866). C’est précisément cette commission qui prit en main les fouilles d’Alise, lancées le 20 avril 1861. Son président, l’ingénieur Félix Caignart de Saulcy, fut chargé de planifier les recherches et son secrétaire, Alexandre Bertrand (un archéologue formé à l’École française d’Athènes), d

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Jordi Cortadella, université autonome, Barcelone.

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