Les meublés touristiques loués sur des plateformes du type Airbnb sont dans le viseur de la ville de La Rochelle, en Charente-Maritime (17). Pour faire face à la pénurie de logements étudiants, «un dispositif renforcé» sera présenté aux élus de l’Agglomération en septembre, selon les propos du maire et président rochelais Jean-François Fountaine cité par Le Parisien. Le territoire compte en effet 6000 hébergements en location saisonnière.

Les grandes lignes de ce dispositif? Louer son bien à des étudiants (la ville en compte plus de 15.000) pendant 9 mois ou à des saisonniers pendant 6 mois ouvrira aux particuliers le droit de louer leur bien en meublé touristique le reste de l’année.

Plus de location touristique pour les petits logements

Autre solution qui sera soumise aux élus dans les quartiers tendus: la «compensation». Un propriétaire qui dédiera un logement à de la location touristique uniquement devra proposer en contrepartie un autre bien à la location de longue durée. Dans les zones non tendues, les propriétaires seraient autorisés à louer un seul logement en meublé touristique. S’ils souhaitent louer d’autres logements, ils ne pourraient que les proposer en location de longue durée.

Les logements de moins de 35 m² situés dans ces zones ne pourront plus être loués en meublés de tourisme. «La Rochelle n’est pas une station balnéaire, nous ne pouvons pas être une ville aux volets clos», assène Jean-François Fountaine au Parisien.

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Cette mesure s’appliquera à La Rochelle puis sera élargie à neuf autres communes situées en zone tendue à savoir Nieul-sur-Mer, Lagord, Puilboreau, Dompierre-sur-Mer, Périgny, Aytré, Angoulins, Châtelaillon-Plage, Salles-sur-Mer. Seules les résidences secondaires seront concernées. Les résidences principales pourront quant à elles être louées 120 jours par an.

D’autres régions ont déjà durci le ton comme le Pays basque où les propriétaires sont obligés de produire pour tout meublé touristique un bien sûr le marché locatif de même taille et situé dans la même ville. Les Sables-d’Olonne ont aussi serré la vis des locations touristiques en instaurant des quotas notamment en centre-ville et sur la zone littorale.