La menace du coronavirus impacte notre vie entière et chamboule de ce fait nos habitudes quotidiennes (horaires de lever et de coucher différents, moins de contacts extérieurs voire plus du tout, confinement avec compagnon et enfants la journée durant, stress…), et notamment alimentaires. Le fait de rester à la maison rend soudainement la nourriture disponible à tout moment et à portée de main, inquiétudes et « ennui » favorisant le grignotage. En effet, on a éminemment besoin de se faire du bien, de se réconforter, de calmer une angoisse avec une sucrerie par-ci, une autre par-là, quelques tranches de saucisson pour attendre sans trop d’impatience l’heure du déjeuner, un goûter (on ne laisse pas les enfants goûter seuls, si ?) à 16 heures. Et hop, atelier gâteau au chocolat, histoire de les occuper ! Sans compter l’apéro à 19 heures et tout ce qui va avec.
Qui dit grignotage dit acidité en bouche et donc caries en devenir
Ces nouvelles habitudes alimentaires sont à risque pour la santé de nos dents explique l’UFSBD, Union française pour la santé bucco-dentaire. En effet, chaque prise alimentaire (souvent multipliées actuellement) crée une acidité en bouche soulignent ses experts. Ces attaques acides créent des lésions sur l’émail des dents et provoquent à court et moyen terme des caries. On sait aussi que certains aliments sont plus « à risques » que d’autres : les glucides (sucres, céréales…) comme les barres aux céréales ou chocolatées, les sodas, les jus de fruits, les bonbons, les gâteaux et les aliments à texture fondante et collante (pain.)… Ils favorisent le développement des bactéries responsables des caries.
Mis à part les caries, le grignotage peut aussi avoir un effet néfaste sur la silhouette des petits et des grands, ce n’est un secret pour personne. Effet néfaste aggravé par le fait que, depuis le confinement, on ne sort plus ou peu, on bouge beaucoup moins (même si on pratique une activité physique à la maison). Bref, on mange, on grignote et on n’élimine pas !
Nos astuces pour éliminer au mieux l’envie et les effets du grignotage
On essaie au maximum de garder un rythme de vie proche de celui « d’avant ». A savoir, horaires de lever, de coucher plus ou moins identiques et de vrais repas équilibrés (3 + le goûter) pour éviter qu’une bande d’affamés n’investisse la cuisine au cours de la journée. Quand le repas n’est pas assez rassasiant, le risque est qu’on ait faim un peu plus tôt et qu’on se rue sur un en-cas sucré - généralement on ne choisit pas le reste de soupe ni des brocolis :-). Un cercle vicieux s’installe.
On limite la prise d’aliments sucrés (on n’a pas dit s’en passer totalement) et on prévoit des en-cas non sucrés - bâtonnets de carottes, quartiers de pommes ou autre fruit, oeuf dur, etc - à consommer lorsqu’on a un petit creux en dehors des « heures légales » ou pour patienter avant un repas.
Le mieux est d’intégrer les sucreries aux repas pour ne pas multiplier les attaques acides sur l’émail des dents souligne l’UFSBD. La portion de gâteau au chocolat en plein milieu d’après-midi ou le verre de jus d’orange / soda à 11 heures (« j’ai soif maman ! ») n’est pas une bonne idée. On propose de l’eau. On profite aussi du confinement pour faire un troisième brossage des dents après le déjeuner - et en famille pour faire passer la pilule.
Votre enfant tourne en rond et réclame « un gâteau maman ! » ? Il est probable qu’il s’ennuie… C’est le moment de lâcher le télétravail pour un temps, de jouer avec lui, de l’emmener dans le jardin si vous avez la chance d’en avoir un, etc.
On rend inaccessibles les placards de la cuisine hors des repas. Il existe des bloque-placards et bloque-tiroirs mais vous n’en avez peut-être pas sous la main. Auquel cas, veillez le plus possible à ce que votre enfant ne s’y rende pas en catimini ! Bon courage !